Pas à pas... خطوة بخطوة

بحوث في النَفَسِيّة

إنسياق متموضع

Recherches Spirites


Dérive situationniste


« Naître, mourir, renaître encore et progresser sans cesse, telle est la loi »

« ولادة ثم ممات ثم ولادة مجددا مرة بعد أخرى، فتطور دون هوادة؛ تلك هي سنة الحياة !»

De l'âme à l'Esprit من الروح إلى النفس

خلافا لما يذهب إليه البعض، من باب التعريب الحرفي، من ترجمة Spiritisme إلى الأرواحية، فإني أعتقد أن أفضل ترجمة لهذه الكلمة هي ما ارتأيت وكما أبينه في هذه المدونة؛ فالترجمة الأفضل لكلمة Esprit هي النفس، بينما تبقى الروح مرادفة لكلمة Âme؛ وبذلك يكون التعريب الآصح لكلمة Spiritisme هو : النفسية، بتحريك النون والفاء.

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SPIRITISME POSTMODERNE (5)


La pensée entre le mouvement et l'inertie
L'Esprit inertiel et l'Esprit mouvant

 
    Il est deux états pour l'être vivant, le mouvement ou l'inertie, et à chaque état est liée une force, les deux étant une manifestation de cet état, pouvant être de stase ou d'écoulement.
    Le mouvement peut n'être que purement intellectuel, de la pensée; et l'inertie se parer de l'agitation la plus débridée.
    C'est le mouvement qui fait la vie, y compris dans sa déclinaison non habituelle, sa dimension fondamentale qu'est la mort, ce prolongement bien intrinsèque à la vie dont le phénomène de la palingénésie dans la nature (celui du vers à soi est ainsi l'une de ses plus spectaculaires illustrations) en étant la preuve scientifique par excellence.
    Et c'est l'inertie qui contrarie la vie, n'en faisant donc pas la mort, mais une illusion de la vie, et forcément l'illusion de la mort, l'autre facette de la vie.
    Car le mouvement peut être soit une réalité soit une illusion, comme l'inertie peut donner l'illusion du mouvement tout en n'étant qu'une absolue inertie.
    Or, c'est cette illusion qui s'impose à nos vues le plus souvent et non la réalité; cette dernière, en notre monde physique, n'étant essentiellement que produit d'illusion.
    De fait, qu'est-ce que l'illusion sinon une vision que l'on croit juste être non vraie? Ce n'est certainement pas la nature même de ce qu'on croit être ce qu'il est ou ce qu'il n'est pas, que le contenu de notre pensée qui fait ou défait l'illusion et, du coup, donne la réalité ou l'occulte.
    À ce niveau, comme en d'autres, le rôle de la pensée reste éminent.
    Et nous y revenons ! Tout est encore question de notre pensée; tout s'y construit et s'y déconstruit. Une pensée peut certes être objective, mais elle ne l'est qu'en apparence. Car il n'est nulle objectivité pour une pensée qui ne peut, par définition, se concevoir en dehors de l'esprit, qui est fondamentalement l'esprit même.  
    Quelles conséquences devons-nous tirer donc de ce qui précède?
    — Que l'esprit incarné est un esprit inertiel ou qui « s'inertie », néologisme que nous proposons pour signifier cet état d'entrée dans l'inertie de la vie, et qui pourrait se substituer à l'incarnation.
    En effet, en parlant d'Esprit incarné, on met davantage l'accent sur la matière; or celle-ci est certes importante, mais elle reste secondaire eu égard à la réalité suprême qu'est l'Esprit. Par contre, parler d'Esprit inerte ou qui s'est « inertielisé » (néologisme spécifiant l'entrée dans l'état inertiel) pour dire qu'il s'est incarné permet de mettre tout l'accent sur l'esprit et spécifier en quoi consiste cet état d'incarnation.
    — Que, pareillement, pour la désincarnation, il échet désormais de parler d'Esprit mouvant, soit l'Esprit en mouvement, et donc réellement en vie, qui s'est libéré de son inertie terrestre, son état d'incarnation classique.
    L'avantage de ces nouvelles expressions est moins dans la pure envie d'innover que de spécifier mieux des réalités qui commencent à dater et perdre leur sens initial, et surtout ne plus en avoir du tout.
    Qu'est ce en effet qu'un esprit incarné sinon un esprit engourdi par la matière, diminué par sa gangue au point d'être ramené à l'état absolu d'inertie?        
    Et qu'est-ce un esprit désincarné sinon qu'un esprit retrouvant pleine possession de son mouvement, entrant dans la mouvance suprême qu'est la vraie vie cosmique?
    Se désincarner, c'est donc se mettre en mouvement ou retrouver le mouvement; et cela confirme l'intuition populaire que la mort est un voyage, un déplacement, donc un mouvement.
    Et s'incarner, c'est ainsi « s'inertieliser », devenir inertiel, soit entrer dans l'inertie qu'est la vie matérielle de l'Esprit. Car, sous la matière il y a toujours l'Esprit, combien même il serait quasiment inerte; sans lui, il n'est nulle vie. Sans lui, on n'est plus, au pire, à l'état d'inertie, mais
    Car, doit-on rappeler que l'inertie reste le manque d'énergie, de mouvement. C'est aussi le raidissement ou l'état de ce qui est inerte, n'a pas de mouvement, d'activité.
    Or, être inerte ne veut pas dire être sans vie. Au pire, c'est être sans connaissance, gisant ou inanimé au sens de manquer de mouvement ou de connaissance. Car ce n'est qu'en l'absence de l'Esprit que le corps devient inanimé au sens de manquer de vie. Et dans cet état-là, il n'est plus rien, même pas une inertie; et ce qui faisait son essence, l'Esprit continue à exister en dehors du corps revenu au néant ou appelé à y revenir, mais libre cette fois-ci.
     Rappelons, par ailleurs, que dans une chronique précédente, nous avions déjà précisé que l'Incarné était le Visible et le Désincarné l'Invisible. On doit donc ajouter maintenant, après ce qui précède et pour être complet, que ce Visible est inerte ou l'Inerte et que l'Invisible est Mouvant ou le Mouvant.
    Aussi, l'Esprit incarné ou vivant est un esprit visible inertiel et l'Esprit désincarné ou mort est l'Esprit invisible mouvant.
    Il s'agit moins de synonymie que de complémentarité d'états dans la terminologie que nous proposons même si les termes de visibilité et d'inertie, d'un côté, et d'invisibilité et de mouvance, de l'autre, doivent être considérés comme équivalents tant que l'on parle du plan spirituel, que l'on évoque l'état de l'Esprit.
    Nous pensons que notre terminologie a ainsi le mérite, par rapport aux catégories classiques d'Incarnation et de désincarnation, d'être plus pertinente, épiphanisant l'essence même de ces deux états complémentaires de l'Esprit.        

SPIRITISME POSTMODERNE (4)

La pensée, essence de l'Esprit

 Divhum et Mésotérisme

    Nous avons déjà noté dans une précédente chronique l'importance de la pensée à nos yeux et son rôle majeur d'instrument privilégié de la communication entre les Esprits.
    Or, cette importance ne se limite pas à pareil aspect essentiel, puisqu'elle constitue, pour nous, l'essence même de l'esprit. Qu'est-ce l'esprit, en effet, sinon une pensée? Mais pas n'importe quelle pensée, toutefois; une pensée élevée, déconnectée des contingences matérielles, une pensée en compendium de ce qui fait la noblesse de l'homme, sa richesse spirituelle.
    On a pu dire que l'être humain est caractérisé par sa pensée. Et c'était déjà spécifier en lui ce qui le distinguait de l'animal, soit son principe pensant.
    Il est sûr que l'animal n'est pas moins doté d'une certaine forme intelligente, mais elle n'en fait pas une créature pensante comme l'être humain. C'est bien la preuve que ce principe pensant est encore plus que cette matière qui compose cet humain; elle ne saurait être réduite à ce qu'il peut y avoir en lui d'organique, sinon elle se serait retrouvée chez l'animal le plus proche de l'homme de par son facteur intelligent. Or, on n'a jamais vu dans la nature de créature qui soit capable de penser comme l'être humain.
    C'est bien une preuve que la pensée en l'homme vient de son esprit. Et ce n'est qu'auprès des hommes les moins matérialisés ou les plus spiritualisés que cette pensée se développe et se manifeste au mieux de ses spécificités. Car ce qu'on appelle pensée n'est souvent qu'un aspect infime de ce qu'elle est au vrai. Celle qui se décline en son sens noble, complet, celui qui nous occupe ici. La pensée faite ce verbe qui fait l'homme.
    Certes, la pensée n'est pas nécessairement déconnectée de la matière, en ce qu'elle peut agir, et doit même le faire, au sein de la gangue physique que suppose l'incarnation. Il n'en demeure pas moins qu'elle suppose une certaine maîtrise de l'esprit sur la matière pour s'élever au rang de pensée utile, celle faisant non seulement l'honneur de l'humanité, mais aussi l'essence de sa composante la plus spiritualisée.
    Car, la pensée peut aussi se  retrouver soumise à la matière quand l'esprit n'en est pas suffisamment dégagé tout en ayant conscience de son essence. Cela donne lieu alors, au mieux, la pensée en sons sens banal dont nous parlons et, au pire, à ces pensées dévoyées, inutiles ou malfaisantes. Et c'est ce qui justifie la nécessité du travail sur soi, de l'effort pour l'Incarné de s'élever au-dessus de sa condition physique en vue d'une assomption pleine de sa composante essentielle qu'est l'esprit . Et cet esprit se manifeste par la pensée et la pensée le manifeste. Autant elle est condensée, incandescente, noble et élevée, autant l'esprit s'élève au-dessus de sa condition physique, maîtrise en lui la matière et finit même par la contrôler.    
    On sait, d'ailleurs, que la capacité de raconter des histoires, ou ce qu'on appelle imagination narrative, est au coeur du mécanisme de la pensée, puisque toutes nos connaissances, nos idées et pensées se présentent sous forme d'histoires; celles-ci étant un moyen majeur pour donner sens aux choses et un repère permettant la planification du présent et la projection dans le futur. Notre pensée, notre esprit donc, est littéraire, c'est une littérature, une culture qui s'écrit en pensées, car si elle reste à l'état oral, elle ne laisse, à peine, que trace qui s'efface combien même elle aurait existé et marqué son temps.
    Par oral nous n'entendons pas ce que se transmet par la voix ou la bouche, mais ce qui n'est que son, s'opposant à l'écrit, au scripturaire ou scriptural, soit le graphique qui représente quelque chose de concret par des traits (de caractère, par exemple) ou des figures (de style, entre autres).
    La pensée écrite est donc ici l'esprit se mettant en scène et s'incarnant à travers une façon d'être, l'expression d'une idée; c'est sa manière de s'activer dans la matière, de lui imprimer son empreinte, de s'y exprimer au lieu que ce soit elle qui s'exprime par-dessus et à travers lui.  
    Or, ce passage de l'oral à l'écrit et cette gradation dans la littérature, du travail d'alphabétisation à l'oeuvre de maître en passant par la littérature de gare et autres menus travaux, sont l'échelle d'élévation des esprits, de la pensée absente, quoique présente en puissance, à la pensée de haute volée littéraire. 
    Et l'importance de la pensée est aussi dans sa fonction de manifestation décisive de l'éternité des esprits. En effet, c'est à travers leurs idées traduites dans des pensées qui durent que nous vérifions au concret que les esprits sont éternels.
    Peu importe alors que ces pensées soient attribuées parfois à des êtres différents qui, à travers les âges, ne sont peut-être que le même esprit; ce qui importe, c'est bien la pensée, et c'est autour d'elle que se retrouvent les esprits, par ce phénomène d'attraction liant les semblables entre eux. Or, il en va de même pour les pensées, celles qui sont les plus fortes devant émaner d'un même esprit, s'étant raffermi à travers ses expériences multiples à travers le temps. 
    Notons aussi que lorsqu'on dit que la pensée ou l'esprit peut agir sur la matière, c'est dans le sens ainsi défini d'une pensée agissante ou d'un esprit éveillé, prenant la direction du corps dans lequel il est enserré. Sinon, son action combien même elle est déterminante, ne l'est qu'en puissance, soit une volition ou une volonté non suivie d'action la concrétisant.
    Et rappelons que la structure du caractère humain est faite d'histoires et de thèmes moraux qui sont à la source des sentiments dont ils sont consciemment ou inconsciemment la référence. Car le langage n'est que ce facteur médiateur constituant l'identité humaine à partir d'une nouvelle organisation de notre expérience ainsi constituée, donc une ligne narrative de la vie.
    Cette ligne n'est donc qu'une ligne de pensée et en elle s'exprime l'esprit en trait, en point ou en pointillé selon son degré d'épiphanie en son corps matériel. Le corps mystique des croyants n'est ainsi qu'une pensée pleinement épiphanisée en une matière réduite à sa plus faible expression, une expression pas nécessairement simple, car complexe, mais pas suffisamment agissante pour n'accomplir que la fonction de base inhérente à l'incarnation physique.
    C'est ce qui a autorisé certains soufis à se déclarer le réceptacle du divin, toute matière en eux s'étant évaporée par le biais d'une pensée élevée ayant atteint le suprême degré, le Principe pensant ultime, la Vérité soufie.
    C'est en sens que, rejoignant les ésotéristes (sans reprendre toutes leurs vues, faisant en quelque sorte du mésotérisme, un ésotérisme mineur ou mitoyen, de moyenne portée), on peut dire que la pensée est cette idée créatrice dans le plan mental humain revêtu du sentiment, seul créateur dans tous les plans, humain et divin. Elle permet donc de relier les deux plans dont relève l'être : le plan humain de par son incarnation, et le plan divin dans l'état de désincarnation.
    Car le sentiment, à travers la prière — mais pas seulement, et on a déjà vu que la vraie prière est celle faite en pensée —, permet d'atteindre aux plus hautes influences en action dans le plan divhum, un néologisme que je propose, par contraction des deux plans humain et divin, comme synthèse de ce plan unique que les soufis connaissent parfaitement bien.
    Symboliquement, ce plan divhum peut être soit celui du Christ, Dieu venu en chair, par exemple et pour le chrétien, soit celui de l'humain extasié, devenu la Vérité, pour le musulman soufi.   
    C'est le grand mystère du plan des plans, un mésotérisme donc, véritable ésotérisme comme science des adaptations cardiaques mais en totale symbiose avec une conscience des pulsations de l'être fini diffus dans l'infinité de l'Être infini, grand Être et petit cosmos unis ou unifiés.
    Et c'est la pensée élevée, décrite ci-dessus, qui en est le liant, qui en scelle l'union.

Pour une refondation de la pratique spirite (6)


Éléments d'approche : 
De quelques principes fondamentaux du spiritisme

Je continue ici à égrener quelques éléments glanés dans la pratique quotidienne du spiritisme d'aujourd'hui, sans nécessairement avoir l'intention d'être exhaustif, ni moralisateur. Mon but reste d'alimenter la réflexion en rappelant certains principes fondateurs du spiritisme.
Une nouvelle médiumnité  :
Comme les tables tournantes, les coups frappés, planchettes et autres moyens et intermédiaires, le spiritisme aujourd'hui peut se passer du médium classique, tel que nous l'avons connu à ce jour, d'autant plus que nombre de ceux-ci ont failli à leur mission, n'honorant les principes spirites fondamentaux qu'à la marge ou juste formellement. 
La loi spirite d'aujourd'hui est que le contact spirituel est désormais direct; on est son propre médium pour peu qu'on le mérite à force d'incarner des valeurs réelles du spiritisme. C'est ainsi qu'on distinguera désormais les esprits incarnés : il y aura ceux qui le sont dans la matière, et ce sont des esprits physiques, et ceux qui le sont dans les valeurs morales, et ce sont des esprits moraux ou spirites, les vrais, les seuls habilités à représenter le spiritisme pris d'assaut, au moment où il gagne le monde, par des armées de faussaires, la jonglerie en esprit étant le nécessaire avènement en religion de l'Antéchrist.
Pour cela, tout vrai spirite privilégiera le travail sur la pensée plus que la facilité du recours aux rituels et rites qui ne sont en rien du spiritisme, juste des reliquats religieux de son état primitif. Le spiritisme aujourd'hui est un pilotage qui est, au pis, providentiel et, au mieux, spirituel. Ainsi est-il postmoderne.
Le spiritisme est postmoderne car il est actuel et universel outre d'être fondamentalement une science en ce que la rationalité de l'existence des esprits et de leur communication au-delà de la convention qu'est la mort est une vérité établie à laquelle la nature donne le nom de palingénésie.
En ce spiritisme postmoderne, la pensée est la seule manifestation authentique de l'esprit. Le médium d'aujourd'hui est donc ce que Kardec appelait sensitif et que j'appellerai pensant au sens où il est non seulement doué de pensée, mais est tout entier une pure pensée maîtrisée.
Il ne s'agit là rien de moins que de la nouvelle variété de médiums annoncée à Kardec par les esprits, la variété ultime probablement avant que le spiritisme ne devienne la future science du genre humain.
Les phénomènes spirites ne sont pas faits pour être donnés en spectacle comme le rappelle Kardec, car le spiritisme n'a rien à gagner à ces phénomènes que d'habiles prestidigitateurs sont en mesure de réaliser. Parler aux coeurs, c'est ainsi qu'on fera le plus de conversions sincères au vrai spiritisme, pratiquons ce à quoi j'ai appelé la culture des sentiments dans un livre consacré à l'Alzheimer, cette soi-disant maladie médicalement, mais qui est une véritable maladie politiquement et socialement.
La force d'un tel médium est à la mesure de la résistance en lui de la matérialité dans laquelle il est incarné ou, à un degré plus élevé, la résistance de son esprit à cette matérialité, sa propre résistance donc, en tant qu'esprit, aux impératifs de sa condition incarnée. Il ne faut pas oublier ici que l'influence occulte des esprits sur nous et autour de nous est permanente et qu'il nous appartient d'être en syntonie avec celle des esprits bons sinon élevés et toujours en garde, moyennant une veille continue, pour neutraliser celle des esprits follets et surtout mauvais, ce qui se traduit souvent dans notre faillite quasi récurrente dans le respect des valeurs, toutes les valeurs, y compris celle de la morale et de l'éthique habituelle des hommes que rappellent les religions.     
Place donc au médium postmoderne! 

Pour une refondation de la pratique spirite (5)

Éléments d'approche : 
De quelques principes fondamentaux du spiritisme 


Je continue ici à égrener quelques éléments glanés dans la pratique quotidienne du spiritisme d'aujourd'hui, sans nécessairement avoir l'intention d'être exhaustif, ni moralisateur. Mon but reste d'alimenter la réflexion en rappelant certains principes fondateurs du spiritisme.

La force de la pensée :

La force qu'est la pensée n'est plus à démontrer en spiritisme. Pourtant, les spirites n'en font pas usage ou si peu. Ils savent pourtant à quel point l'exercice est nécessaire pour avoir les résultats escomptés; et en la matière, eu égard aux sollicitations incessantes de notre mode de vie, la concentration et la méditation n'ont jamais été aussi importantes. 
C'est la voie royale vers l'aboutissement final à une irradiation de toute la matière qui nous compose par notre pensée. Ce qui équivaut bien évidemment à une plus grande spiritualisation de notre être puisque le principe spirituel en nous est un principe pensant.
Aussi nous faut-il saisir la moindre occasion qui s'offre à nous pour cultiver nos pensées les plus élevées et savoir en tirer profit en les disciplinant, les canalisant et les épurant.
Cela se fera bien sûr et le plus souvent par l'introspection, cette observation quasi permanente, sérieuse et sans concession, de notre conscience. Mais cela se fera aussi par l'extrospection, en étudiant régulièrement notre comportement et en n'hésitant pas à juger nos actes dans nos rapports avec autrui. Car l'autre, notre prochain est le plus fidèle miroir dans lequel nous pourrons mener pareille étude psychologique et nous améliorer sans cesse.     

Pour une refondation de la pratique spirite (4)


Éléments d'approche : 
De quelques principes fondamentaux du spiritisme 

Je continue ici à égrener quelques éléments glanés dans la pratique quotidienne du spiritisme d'aujourd'hui, sans nécessairement avoir l'intention d'être exhaustif, ni moralisateur. Mon but reste d'alimenter la réflexion en rappelant certains principes fondateurs du spiritisme.
La suprématie du désincarné (rituel et pratique cultuelle) :
Le vrai spirite ne saurait oublier un seul instant la suprématie du désincarné et sa présence permanente. Or, cela suppose que la forme doit être à ses yeux sans importance, et bien secondaire par rapport à l'acte de foi. Et cet acte de foi est le fait du coeur et de la pensée et non des gestes et des attitudes.
Or que voit-on autour de nous? Des spirites qui se comportent de la même manière que des religieux! Pis ! Ils versent parfois même dans des pratiques de sectes avec le décorum et le rituel dont le but est d'impressionner et non de gagner les coeurs.   
Ainsi en est-il de la prière qui a une importance capitale dans la doctrine spirite, mais non pas comme un chapelet de mots qui sonnent creux, dits souvent sans conviction, que comme un mouvement intense de notre pensée, une vibration nous mettant en syntonie avec notre entourage visible et invisible.  
Il en va de même pour la passe spirite dont la valeur est tellement grande et l'efficacité certaine à la condition d'être pratiquée selon les règles de l'art et pas par n'importe qui. Le magnétisme dont la passe est censée user doit être un vrai don personnel maîtrisé et prouvé; il ne peut exister chez n'importe qui sans s'être manifesté et avoir imprégné sa vie afin de pouvoir être en mesure d'être dégagé en effluves bienfaisants. 
Que nos médiums amateurs méditent ce qui précède ! À user comme ils le font de la passe spirite, ils offensent les esprits élevés et font le bonheur des esprits follets dont ils ne sont alors que les jouets.

قوة الفكر Le pouvoir de la pensée


تعتفد‭ ‬النفسية‭ ‬في‭ ‬أن‭ ‬للفكر‭ ‬قوة‭ ‬تسنمدها‭ ‬من‭ ‬الإنفعالات‭ ‬التي‭ ‬تخلقها‭ ‬في‭ ‬ذهن‭ ‬المفكّر‭ ‬و‭ ‬تمؤج‭ ‬داخل‭ ‬البدن‭.‬
فالإنسان‭ ‬المتجسد‭ ‬هو‭ ‬غالبا‭ ‬ودون‭ ‬أن‭ ‬يدري‭ ‬ما‭ ‬يفكر‭ ‬فيه‭ ‬وما‭ ‬تخلق‭ ‬منه‭ ‬وفيه‭ ‬أفكاره‭ ‬من‭ ‬انفعالات‭ ‬واهتزازات‭ ‬وتذبذبات‭. ‬
فلا‭ ‬غرو‭ ‬أن‭ ‬الفكر‭ ‬المستنير‭ ‬بالأخلاق‭ ‬العالية‭ ‬والمبادىء‭ ‬السامية‭ ‬يؤثر‭ ‬إيجابيا‭ ‬على‭ ‬النفس‭ ‬والتصرف‭ ‬بينما‭ ‬يؤدى‭ ‬الفكر‭ ‬السوداوي‭ ‬إلي‭ ‬الكآبة‭ ‬والعديد‭ ‬من‭ ‬التصرفات‭ ‬السلبية‭ ‬عدا‭ ‬المشاكل‭ ‬النفسية‭ ‬وما‭ ‬يتبعها‭ ‬من‭ ‬أمراض‭.‬
فمن‭ ‬المهم‭ ‬معرفة‭ ‬هذه‭ ‬القوة‭ ‬الخلاقة‭ ‬التي‭ ‬تكمن‭ ‬في‭ ‬أذهاننا‭ ‬وما‭ ‬يمكن‭ ‬أن‭ ‬نستمد‭ ‬منها‭ ‬من‭ ‬قوّة‭ ‬وقدرة‭ ‬لمجابهة‭ ‬مشاكل‭ ‬الحياة‭ ‬التي‭ ‬تعرضنا‭ ‬فتقوى‭ ‬عزيمتنا‭ ‬وتصلح‭ ‬تصرفاتنا‭.     ‬
وفي‭ ‬ما‭ ‬يلي‭ ‬مقتطفات‭ ‬في‭ ‬هذا‭ ‬الموضوع‭ ‬من‭ ‬كتاب‭ :  ‬مشكل‭ ‬الذات‭ ‬والمصير،‭ ‬للأديب‭ ‬الفرنسي‭ ‬وداعية‭ ‬النفسية‭ ‬الأعظم‭ ‬ليون‭ ‬ديني.     ‬
فرحات عثمان


Les vibrations de nos pensées‭, ‬de nos paroles‭, ‬en se renouvelant dans un sens uniforme‭, ‬chassent de notre enveloppe les éléments‭ ‬qui ne peuvent vibrer en harmonie avec elles‭ ; ‬elles attirent des éléments similaires qui accentuent les tendances de l'être‭. ‬Une oeuvre‭, ‬souvent inconsciente‭, ‬s'élabore‭ ; ‬mille ouvriers mystérieux travaillent dans l'ombre‭ ; ‬aux profondeurs de l'âme‭, ‬toute une destinée s'ébauche‭ ; ‬dans sa gangue‭, ‬le diamant caché s'épure ou se ternit‭. ‬
Si‭, ‬au contraire‭, ‬notre pensée est inspirée par de mauvais désirs‭, ‬par la passion‭, ‬la jalousie‭, ‬la haine‭, ‬les images qu'elle enfante se succèdent‭, ‬s'accumulent dans notre corps fluidique et l'enténèbrent‭. ‬Ainsi‭, ‬nous pouvons‭, ‬à volonté‭, ‬faire en nous la lumière ou l'ombre‭. ‬C'est ce qu'affirment tant de communications d'outre-tombe‭. ‬
Nous sommes ce que nous pensons‭, ‬à la condition de penser avec force‭, ‬volonté‭, ‬persistance‭. ‬Mais presque toujours nos pensées passent constamment d'un sujet à un autre‭. ‬Nous pensons rarement par nous-mêmes‭, ‬nous reflétons les mille pensées incohérentes du‭ ‬milieu où nous vivons‭. ‬Peu d'hommes savent vivre de leur propre pensée‭, ‬puiser aux sources profondes‭, ‬à ce grand réservoir d'inspirations que chacun porte en soi‭, ‬mais que la plupart ignorent‭. ‬Aussi se font-ils une enveloppe peuplée des formes les plus disparates‭. ‬Leur esprit est comme une demeure ouverte à tous les passants‭. ‬Les rayons du bien et les ombres du mal s'y confondent en un perpétuel chaos‭. ‬C'est l'incessant combat de la passion et du devoir‭, ‬où‭, ‬presque toujours‭, ‬la passion l'emporte‭. ‬Avant tout‭, ‬il faut apprendre à contrôler nos pensées‭, ‬à les discipliner‭, ‬à leur imprimer une direction précise‭, ‬un but noble et digne‭. ‬
Le contrôle des pensées entraîne le contrôle des actes‭, ‬car si les unes sont bonnes‭, ‬les autres le seront également‭, ‬et toute notre conduite se trouvera réglée par un enchaînement harmonique‭. ‬Tandis que si nos actes sont bons et nos pensées mauvaises‭, ‬il ne peut y avoir là qu'une fausse apparence du bien‭, ‬et nous continuerons à porter en nous un foyer malfaisant‭, ‬dont les influences se répandront tôt ou tard‭, ‬fatalement‭, ‬sur notre vie‭.‬

Plus les pensées et les actes sont purs et désintéressés‭, ‬en un mot‭, ‬plus la vie spirituelle est intense et prédomine sur la vie‭ ‬physique‭, ‬plus les sens intérieurs s'accroissent‭. ‬Le voile qui nous cache le monde fluidique s'amincit‭, ‬devient transparent et‭,‬‭ ‬derrière lui‭, ‬l'âme perçoit un merveilleux ensemble d'harmonies et de beautés‭. ‬En même temps‭, ‬elle devient plus apte à recueillir et à transmettre les révélations‭, ‬les inspirations des Etres supérieurs‭, ‬car le développement des sens internes coïncide généralement avec une extension des facultés de l'esprit‭, ‬avec une attirance plus énergique des radiations éthérées‭. ‬
Léon DENIS :  
Le problème de l'Être et de la Destinée

الإنسان بين الشعور و اللاشعور
L'Homme entre conscience et inconscience


أصبح العلم اليوم يرى أن للإنسان القدرة بمجرد فكره وشعوره على  التأثير على المادة، وبذلك يصبح الفكر هو الفاعل بالنسبة للمادة وليس العكس أي أنه مجرد نتيجة لها.
وما من شك أن هذا الاستنتاج العلمي ثوري بمكان إذ يناقض ما جرت العادة على الإعتقاد به من ارتباط كل ما في لإنسان من شعور ولا شعور بحواسه والمادة المكوّنة لجسده. 
فهو يقيم الدليل على خطأ القول بالمفهوم المادي الخالص للحياة وبعدم الاعتقاد في القوى الغير مادية التي هي في الطبيعة ولها فيها الدور الهام والفعّال و بخاصة منها الفكر الإنساني و العزيمة البشرية. 
وفي ما يلي مقتطفات في هذا الموضوع من كتابين للأديب ليون ديني وللدكتور غيستاف جيلي  :     
فرحات عثمان

On ne mesure pas à quel point est efficace comme arme puissante la volonté, mais combien un élément d'antagonisme en notre pensée, un simple doute, peut être désastreux au succès des initiatives entreprises avec pareil levier ainsi fort et faible à la fois selon notre état mental, notre propre force à vouloir ou une réelle faiblesse sous-jacente à notre volonté qui ne serait qu'appartente et irrémédiablement rendue inopérante. 

Léon Denis
Que veut dire ce mot «idéoplastie»? Il veut dire modelage par l'idée de la matière vivante. La notion de l'idéoplastie imposée par les faits est capitale; l'idée n'est plus une dépendance, un produit de la matière. C'est au contraire l'idée qui modèle la matière, lui procure sa forme et ses attributs. 
En d'autres termes, la matière, la substance unique, se résout, en dernièrea nalyse, dans un dynamisme supérieur qui la conditionne et ce dynamisme est lui-même sous la dépendance de l'Idée. 
Or, cela, c'est le renversement total de la physiologie matérialiste. Comme le dit Flammarion dans son livre admirable : Les forces naturelles inconnues, ces manifestations «confirment ce que nous savons d'autre part : que l'explication purement mécanique de la nature est insuffisante; et qu'il y a dans l'univers autre chose que la prétendue matière. Ce n'est pas la matière qui régit le monde : c'est un élément dynamiqueet psychique. » Oui, les matérialisations idéoplastiques démontrent que l'être vivant ne saurait plus être considéré comme un simple complexus cellulaire. L'être vivant nous apparaît, avant tout, comme un dynamopsychisme et le complexus cellulaire qui constitue son corps n'apparaît plus que comme un produit idéoplastique de ce dynamo psychisme. 
  Dr Gustave Geley : 
De l'Inconscient au conscient