Éléments d'approche :
De quelques principes fondamentaux du spiritisme
Je continue ici à égrener quelques éléments glanés dans la pratique quotidienne du spiritisme d'aujourd'hui, sans nécessairement avoir l'intention d'être exhaustif, ni moralisateur. Mon but reste d'alimenter la réflexion en rappelant certains principes fondateurs du spiritisme.
Une nouvelle médiumnité :
Comme les tables tournantes, les coups frappés, planchettes et autres moyens et intermédiaires, le spiritisme aujourd'hui peut se passer du médium classique, tel que nous l'avons connu à ce jour, d'autant plus que nombre de ceux-ci ont failli à leur mission, n'honorant les principes spirites fondamentaux qu'à la marge ou juste formellement.
La loi spirite d'aujourd'hui est que le contact spirituel est désormais direct; on est son propre médium pour peu qu'on le mérite à force d'incarner des valeurs réelles du spiritisme. C'est ainsi qu'on distinguera désormais les esprits incarnés : il y aura ceux qui le sont dans la matière, et ce sont des esprits physiques, et ceux qui le sont dans les valeurs morales, et ce sont des esprits moraux ou spirites, les vrais, les seuls habilités à représenter le spiritisme pris d'assaut, au moment où il gagne le monde, par des armées de faussaires, la jonglerie en esprit étant le nécessaire avènement en religion de l'Antéchrist.
Pour cela, tout vrai spirite privilégiera le travail sur la pensée plus que la facilité du recours aux rituels et rites qui ne sont en rien du spiritisme, juste des reliquats religieux de son état primitif. Le spiritisme aujourd'hui est un pilotage qui est, au pis, providentiel et, au mieux, spirituel. Ainsi est-il postmoderne.
Le spiritisme est postmoderne car il est actuel et universel outre d'être fondamentalement une science en ce que la rationalité de l'existence des esprits et de leur communication au-delà de la convention qu'est la mort est une vérité établie à laquelle la nature donne le nom de palingénésie.
En ce spiritisme postmoderne, la pensée est la seule manifestation authentique de l'esprit. Le médium d'aujourd'hui est donc ce que Kardec appelait sensitif et que j'appellerai pensant au sens où il est non seulement doué de pensée, mais est tout entier une pure pensée maîtrisée.
Il ne s'agit là rien de moins que de la nouvelle variété de médiums annoncée à Kardec par les esprits, la variété ultime probablement avant que le spiritisme ne devienne la future science du genre humain.
Les phénomènes spirites ne sont pas faits pour être donnés en spectacle comme le rappelle Kardec, car le spiritisme n'a rien à gagner à ces phénomènes que d'habiles prestidigitateurs sont en mesure de réaliser. Parler aux coeurs, c'est ainsi qu'on fera le plus de conversions sincères au vrai spiritisme, pratiquons ce à quoi j'ai appelé la culture des sentiments dans un livre consacré à l'Alzheimer, cette soi-disant maladie médicalement, mais qui est une véritable maladie politiquement et socialement.
La force d'un tel médium est à la mesure de la résistance en lui de la matérialité dans laquelle il est incarné ou, à un degré plus élevé, la résistance de son esprit à cette matérialité, sa propre résistance donc, en tant qu'esprit, aux impératifs de sa condition incarnée. Il ne faut pas oublier ici que l'influence occulte des esprits sur nous et autour de nous est permanente et qu'il nous appartient d'être en syntonie avec celle des esprits bons sinon élevés et toujours en garde, moyennant une veille continue, pour neutraliser celle des esprits follets et surtout mauvais, ce qui se traduit souvent dans notre faillite quasi récurrente dans le respect des valeurs, toutes les valeurs, y compris celle de la morale et de l'éthique habituelle des hommes que rappellent les religions.
Place donc au médium postmoderne!