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« Naître, mourir, renaître encore et progresser sans cesse, telle est la loi »

« ولادة ثم ممات ثم ولادة مجددا مرة بعد أخرى، فتطور دون هوادة؛ تلك هي سنة الحياة !»

De l'âme à l'Esprit من الروح إلى النفس

خلافا لما يذهب إليه البعض، من باب التعريب الحرفي، من ترجمة Spiritisme إلى الأرواحية، فإني أعتقد أن أفضل ترجمة لهذه الكلمة هي ما ارتأيت وكما أبينه في هذه المدونة؛ فالترجمة الأفضل لكلمة Esprit هي النفس، بينما تبقى الروح مرادفة لكلمة Âme؛ وبذلك يكون التعريب الآصح لكلمة Spiritisme هو : النفسية، بتحريك النون والفاء.

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SPIRITISME POSTMODERNE (1)


De l'incarné au visible et du désincarné à l'invisible 

À partir de nombreuses séances de communications spirites, ou devrais-je dire stations à la manière soufie vers la néantisation الفناء , comme nouvelle forme d'interprétation de la communication entre les esprits, j'en arrive aujourd'hui à synthétiser ma vision du nouveau spiritisme. 
Elle me semble, en effet, en train de se mettre en place dans une syntonie entre esprits, incarnés et désincarnés et pour cela nous devons désormais plutôt parler pour être plus exacts : visibles et invisibles. 
C'est une première approche du spiritisme postmoderne qui, comme toute  primeur, reste plutôt une ébauche dont l'intérêt est l'éveil des sens que leur fixation sur un objet précis et identifié d'étude.
Et d'abord, pourquoi postmoderne? Parce que c'est l'air du temps, l'ère que nous vivons, même si d'aucuns contestent le vocable, lui substituent un autre comme hypermodernité ou refusent de considérer finie la modernité, ne voyant dans la postmodernité qu'une construction plus théorique que pratique, une illusion d'optique.
Or, justement, même si l'on fait nôtre cette dernière contradiction portée à la réalité de la postmodernité, même si on admet qu'elle est une illusion, ne serait-ce pas alors vivre une illusion, vivre dans l'illusion? Mais qu'est-ce notre vie actuelle d'incarnés sinon une illusion? 
En spirites, ne croyons-nous pas que la vie est au-delà, que la mort est la réalité qui vient souligner justement le caractère bien illusoire de notre vie? En cela donc, la postmodernité, qu'elle soit réalité ou illusion, est bien la caractéristique actuelle de notre époque qui assume la contradiction et l'opposition faisant des contraires une complémentarité allant même jusqu'à inverser les perspectives dans une pensée contradictorielle où le faux peut être vrai sinon est le vrai et ce dernier n'est que le faux supposé vrai et pris pour tel. C'est la dialectique de l'apparent et de l'inapparent, du visible et de l'invisible.
L'incarné est donc le visible, car si on est incarné, on peut n'être pas moins désincarné ou le devenir moyennant une ascèse spirite et une hygiène de vie qui épuisent en nous les constituants matériels, pollinisant notre composante immatérielle, notre seule et véritable individualité qui est spirituelle.
Aussi, on peut être à la fois incarné et désincarné, visible et pratiquement transparent grâce à nos qualités morales qui ne sont que la matérialisation moindre sinon nulle de notre condition humaine et la spiritualisation maximale de nos qualités spirituelles. 
Il en va de même pour un être désincarné en cette ère postmoderne qui sera celle de la rencontre des contraires, de l'harmonie entre les différents plans des réalités, la syntonie entre réel et irréel, visible et invisible, rationnel et irrationnel.
En effet, le désincarné peut être en relation constante avec l'incarné, en pensée surtout, mais aussi en se faisant visible. L'accent étant mis sur la communication à outrance, et c'est déjà la caractéristique de nos sociétés de la communication, le monde virtuel y ayant acquis une importance capitale au point d'y avoir un passage réussissant un quasi-va-et-vient entre virtuel et réel, le virtuel devenant réel et le réel n'étant souvent que virtuel, et on le voit concrètement avec le Printemps arabe et plus particulièrement au laboratoire de la postmodernité qu'est actuellement la Tunisie.
Le plan désincarné est donc le plan invisible et le plan incarné et celui du visible, sachant que les deux plans ne sont deux que par commodité de langage, car ne formant qu'un seul où le réel, le tangible peut être invisible à nos yeux comme c'est le cas avec l'air ou tout ce qui n'est, par exemple, visible qu'à l'ultramicroscope de tant de réalités de notre vie, et où l'invisible n'est plus de l'ordre de l'inexistant ou de l'irrationnel. 
C'est ce qu'on appelle en sociologie, reprenant le terme à la psychiatrie, de coenesthésie ou cénesthésie, et qui n'est que l'impression générale d'aise ou de malaise donnée par l'ensemble des sensations internes.
Un autre terme, un néologisme proposé par le sociologue Michel Maffesoli, est bien adapté à la situation; c'est celui d'écosophie qu'il propose comme substitut à celui galvaudé d'écologie et qui nous ramène à notre mère terre tout en nous élevant dans notre spiritualité.
Michel Maffesoli prône en effet un retour à l’essentielle nature des choses, à «l’invagination du sens» consistant, dans une sensibilité non seulement écologique mais simplement humaniste, à prendre soin de la «Terre Mère», en faire le fondement même de tout être ensemble. Cela accompagne de son point de vue une véritable mutation anthropologique qui est en cours en notre postmodernité qui nous fait sortir du rationalisme classique fait de mépris de la Terre et la dévastation du monde, héritage de la modernité ayant consisté en une mobilisation à outrance de l’énergie, individuelle et collective, vers un paradis céleste ou un paradis terrestre illusoires, pour une façon nouvelle d'être faite d'une raison sensible, d'ajustement succédant à la domination, dans un réapprentissage de la sagesse et de la modération qui sont la caractéristique de la «nature des choses»
N'est-ce pas là le sens de notre visibilité qui est cet enracinement dans la terre, cet humus matériel qui nous fait sans exclure une dépendance du ciel, de tout ce qui est éthéré en notre être et qui permet l'épiphanie, en nous, de l'esprit qui n'est visible qu'au contact de la glaise, mais qui n'est lui-même que dans l'air invisible?

Pour une refondation de la pratique spirite (10)


Considérations sur le travail de rayonnement
J'ai évoqué dans le précédent article le travail de rayonnement spécifiquement à une phase de la vie qui est le deuil, puisque je le propose comme alternative au travail de deuil qui n'a pour conséquence que de nous couper, plus ou moins définitivement, du mode des esprits. 
En effet, si le travail de deuil est utile pour les incarnés, c'est seulement en tant que non-spirites. Ainsi, pour les spirites, pareil travail doit céder la place à un travail de rayonnement qui est aussi, et d'une façon générale, un travail d'illumination.
Pareil travail doit être de mise durant toute notre vie qui est une naissance et une mort constantes, la vie et la mort étant un tout, la même face d'une réalité unique. Cette réalité emporte que vivre doit être une initiation à se préparer à  mourir, car mourir ce n'est rein que vivre vraiment.
De fait, au sens spirite, vivre véritablement, ce n'est pas naître, mais c'est mourir, soit mourir autrement qu'on ne le fait, car c'est mourir à sa fausse nature physique pour vivre sa vraie nature, la nature spirituelle à laquelle on ne peut pas naître puisqu'elle est notre propre nature juste occultée par la matière en nous et qu'on assimile, par défaut mais à tort, à la vie.    
Le travail de rayonnement est, en définitive, comme une posture au seuil d'une porte fermée dont on sait ce qu'il y a derrière pour l'avoir déjà traversée. 
L'incarné se tient, en effet, à l'orée du monde invisible qui déjà n'est qu'une porte factice; or, cette porte est une glace sans tain.
Pour l'incarné évolué, au sens spirite, il sait de quoi il s'agit, car il a déjà été de l'autre côté et/ou s'y rend régulièrement. 
Pour l'inacrné non encore assez évolué, tout ce qu'il voit dans le miroir est la seule réalité; encore la voit-il comme si elle était située devant lui, alors qu'en fait la glace ne lui reflète que ce qui est derrière lui. 
Aussi, il ne se rend pas compte que pour faire face à cette réalité, il lui faut se détourner de la glace et regarder en arrière, derrière lui, ce qu'il croit voir devant lui. Ainsi, et ainsi seulement, il sera enfin dans son monde.
Mais, ce faisant, il n'aura fait qu'un pas tellement petit en direction de la vérité (vers-ité), cet horizon à jamais devant soi. Mais il se sera mis dans la bonne direction, ce qui est, dans le même temps, immense.  Car en ayant pris conscience de cet état des choses, réalisant que l'avers du monde visible est en fait son envers, il n'aura fait qu'une étape insuffisante mais nécessaire.   
Et en continuant le travail sur lui-même, il sera en mesure de savoir qu'il y a de l'irréel dans le réel qu'il voit et que cet irréel est aussi réel, sinon plus réel que son réel habituel qui n'est, en définitive, qu'irréel.
Cela finira, à force de travail de réflexion, d'observation et de méditation, par l'amener à se retourner sur lui-même et le ramène à la glace sans tain qu'il croyait avoir à jamais dépassée comme étape du passé. 
Alors commencera pour lui le travail nécessaire pour accéder finalement à la réalité se situant derrière la glace et qui est invisible sauf pour ceux qui ne voient pas avec les yeux, mais avec les autres perceptions généralement inutilisées bien que présentes en lui. Et il devra, bien sûr, apprendre à les mettre en oeuvre adéquatement !
En fait, tout se passe comme si, dans un ordinateur, on se décide à activer un programme qui est présent mais désactivé par défaut. Une fois qu'on l'aura activé, on entre dans le monde des esprits comme on entre dans le monde virtuel d'internet, à cette différence près que le virtuel des esprits est, quant à lui, bien entré en nous puisqu'avec les esprits, selon la loi du parallélisme des deux mondes visible et invisible, tout se passe avec nous comme pour nous par rapport au monde virtuel auquel on a affaire sur nos ordinateurs.

Pour une refondation de la pratique spirite (9)

Considérations sur la prière spirite :
L'instant éternel ou l'éternité de l'instant spirite
L'espacesprit ou spacespirit(e)


En sociologie compréhensive la plus innovante du moment, celle développée par et autour de Michel Maffeoli, on parle de l'instant éternel qui serait au coeur du donné social une nouvelle éthique de l'existence postmoderne fondée sur l'éphémère, le présent et la jouissance du moment présent, étant libéré des pesanteurs identitaires et rationalistes. 
C'est l'intuition et l'imagination qui meuble cet instant et en le vivant en se laissant guider par une raison sensible désincarnée des considérations de rationalité classiques, on se met en dérive, errant et nomadisant dans un vagabondage initiatique très roboratif de la vie telle qu'elle se donne à vivre. 
Cette temporalité originale est tellement féconde qu'à la manière de l'alchimie, elle débouche sur la saisine de la substance quintessenciée et de la substantifique matière de la socialité, pleine de vitalité sociale, quasiment infinie.
Les spirites devraient méditer cet aspect de la sociologie maffesolienne pour revenir à une pratique plus sûre et moins polluée de l'esprit du spiritisme authentique.
Ainsi, s'agissant de la prière dont on connaît l'importance, elle redeviendra cet instant éternel qu'elle n'aurait jamais dû cesser d'être, et non cette manifestation cultuelle où comptent plus l'ostentation et l'affectation que le sentiment vrai et la pensée pure.
On comprendra alors de nouveau que l'on peut être toujours en prière, chaque instant et d'une manière continue et non par moments ou à des occasions précises, et ce pour peu que l'on apprenne à être attentif à la dimension invisible de notre réalité, complément intrinsèque de sa dimension visible de laquelle nous relevons;
Ainsi, tout autant que l'on sait pertinemment que l'air nous entoure sans y prêter trop attention dans notre vie quotidienne, on doit savoir, mais tout en y accordant en spirites la plus grande attention, que nous baignons dans des ondes et des vibrations qui agissent sur nous autant que nous agissons sur eux par notre attitude et notre comportement, notre façon de penser. Aussi doit-on toujours penser aux esprits qui nous entourent et qui agissent sur nous autant que notre attitude et nos manières d'agir et de nous comporter dans la vie ont des conséquences sur eux, éloignant de nous certains, en attirant d'autres, écoutant attentivement ou distraitement l'un, n'écoutant pas ou pas assez l'autre.
Aussi, si on apprenait à être toujours attentif à ce monde parallèle, on verrait qu'il est si interne au nôtre, bien plus intime qu'on le croit, car il n'existe qu'un monde comme un triangle isocèle, une parallèle où la droite qui est le monde de l'incarnation est parallèle à la droite du monde de la désincarnation qui à en même temps le plan de référence.
Or, la méditation le permet en étant la voie royale pour y accéder —, on en ferait cet instant éternel, cette éternité d'un moment privilégié et le demeurant à l'infini car on l'aura cultivé avec soin, ce moment qui est à la fois hors du temps et dans le temps.
C'est, autrement dit, ce que les spiritualistes, dont nos soufis, appellent l'extase, cette sortie de soi qui est dans le même temps une « enstase », soit une redécouverte de soi, une possession plus grande de notre être, ou sa re-possession et ce faisant, la réalisation de notre unité, de l'Être parfait ou uni des soufis الإنسان الكامل
Qu'importe donc de répéter des mots et des expressions de dévotion ou de faire des gestes et des mouvements codifiés comme si l'on était dans le cadre d'une religion où le culte est prépondérant, la prière n'est pas un rituel, elle est une pensée dévouée, sincère et surtout cette ouverture de soi, du plus intime en soi, à l'autre, surtout cet autre qui est nous-mêmes et qui nous est, de ce fait, encore plus intime tout en nous étant (ou à cause de ce fait) extérieur, l'autre invisible qui se situe derrière le miroir sans tain dans lequel on se mire, croyant n'y voir que notre propre reflet. Pour employer une image littéraire, j'oserai dire que cet autre qui est soi est une sorte de « horlà », un autre qui est hors de nous, loin de nous, et là, bien en nous, au creux de notre intimité, ici et maintenant en permanence.
Il est d'ailleurs deux autres termes de cette sociologie à laquelle je faisais référence ci-dessus que je reprendrais volontiers ici et qui sont la coenesthésie (ou cénesthésie) et l'écosophie. Tous deux symbolisent cet état de parfaite symbiose de l'homme avec son milieu sociétal. 
Pour nous qui voulons aujourd'hui les reprendre à notre compte pour la refondation entreprise de la pratique du spiritisme authentique, nous en faisons la parfaite adhésion de l'esprit incarné dans son monde spirituel en distinguant le spirite, ce qui est de nature spirituelle, du rituel qui relève du rite et de la religion, et faire que le spirituel soit un espace d'esprits soit espacespritavec une légère contraction d'espace et d'esprit, ou spacespirit(e) pour oser un néologisme contractant espace en un anglais universel (space) et spirit(e), librement écrit, à la française ou à l'anglaise.      
Aussi, avec la bénédiction de mon guide spirituel, je propose aujourd'hui de passer du terme ancien de spirituel et qui n'est pas propre au spiritisme au terme nouveau et qui lui serait propre, le spacespirite et ce quand il s'agira de qualifier l'imbrication des mondes visible et invisible, des plans des esprits incarnés avec celui des esprits désincarnés. Il ne serait alors qu'une traduction plus fidèle et plus explicite de l''adjectif ou qualificatif spirite, ce dernier demeurant réservé à l'usage en tant que substantif, désignant comme toujours et en terme générique l'adepte du spiritisme.
Le spacespirit(e) ou espacesprit sera donc, pour nous, la manifestation de l'instant d'éternité du spirite, son instant d'éternelle communication avec les esprits, incarnés comme désincarnés. Car en pareil instant, on réussit la gageure de cesser d'agir selon la matière qui est en nous, parfois envahissante, toujours aux aguets, pour enfin incarner au vrai l'esprit qui est en nous.
Ce n'est aussi rien de moins qu'une nouvelle forme d'incarnation, disons une incarnation postmoderne (et nous y reviendrons), une incarnation certes dans la matière, mais qui la transcende, car épiphanisant en nous l'esprit malgré la gangue matérielle l'entourant nominalement. En soufisme authentique, celui des origines, on retrouve ici la figure du Cheikh, qui est, pour de vrai, un esprit incarné, le guide spirituel en chair et en os. Ce n'est rien de moins que la figure originelle du saint de la tradition chrétienne.
Aussi, grâce à cet instant éternel, grâce à notre écosophie et notre coenesthésie avec l'environnement conçu lato sensu, dans sa dimension imbriquée avec ses deux mondes en parallèle, nous devenons presque semblables aux esprits désincarnés dans notre émancipation de la matière et notre action sur elle, dans leur liberté par rapport à la matière.
C'est que notre instant éternel se situera bien que l'on soit encore sur terre, hors du temps et de l'espace qui ne sont que factices, une convention bien commode pour gérer notre rapport à un saptiotemps qui est fondamentalement spiralesque. Et il sera au diapason de celui que n'éprouve que l'esprit désincarné. 
Alors, l'on aura fait sérieusement se rapprocher davantage les deux plans visible et invisible, incarné et désincarné desquels nous relevons et qui sont bien plus imbriqués qu'on ne le pense communément et qu'on ne veut le croire.

Le contact entre les esprits الاتصال بين الأنفس


Les esprits incarnés et désincarnés ont toujours la possibilité de se contacter et ce aussi bien pendant la vie des uns qu'après la mort des autres; ni la distance ni la mort ne sauraient empêcher pareil contact qui ne se fait toutefois pas nécessairement d'une manière telle que l'esprit qui se montre à l'autre le fasse de manière physiquement visible. 
Certes, si cela demeure possible et arrive par moments, pareil contact est moins fréquent que le contact entre les esprits sans manifestation sous des traits physiques. Tout se passe comme cela nous apparaît durant un rêve pendant le sommeil ou au cours d'une profonde méditation.  
Contrairement aux rêves, cependant, il reste généralement peu de souvenirs conscients de pareils contacts; mais leur effet n'est pas moins concret se manifestant surtout par une influence psychologique, une attitude, un état d'esprit ou encore une information, une découverte apparaissant sous forme d'intuition. 
F. OTHMAN   
يمكن الاتصال بين الأنفس المتجسدة و اللامتجسدة سواء أثناء الحياة أو بعد الممات، فلا مانع لأن تتصل نفس متجسدة بأخرى مثلها أو بأخرى غادرت جسدها.
و يتم هذا الاتصال بصفة تظهر بها النفس للأعين كما يتم ذلك بصفة غير مرئية؛ و هكذا تجري الأمور على الأغلب. و يحدث ذلك في أكثر الأحيان أثناء النوم أو خلال فترة تأمل مليّ.
و ليس بالضرورة بقاء أثر عن مثل هذا اللقاء بالذاكرة، إذ لا يحدث ذلك على الغالب؛ و إنما تكون نتيجة مثل ذلك اللقاء ما يتمكن من النفس من انفعال أو إحساس أو ما يحصل لها من علم أو معرفة تأتيها و كأنها من باب الحدس و البديهة.
فرحات عثمان  

Le contact avec les esprits الاتصال بالأنفس


Le contact des esprits incarnés, autrement dit des vivants, avec les esprits des désincarnés, ce qu'on appelle les morts ou les absents et qui ne sont que des êtres invisibles à nos yeux, est possible par d'autres perceptions que la vue. Le moyen le plus utilisé chez les humains pour pareil contact reste durant le sommeil qui est un moment privilégié pour l'esprit qui peut quitter le corps physique et, ainsi libéré des limitations inhérentes à sa condition matérielle, entrer en contact avec les esprits libres qui nous entourent, mais qui nous restent invisibles. 
D'autres moyens demeurent possibles, comme le somnambulisme ou le sommeil provoqué artificiellement par hypnose par exemple.
Pour les personnes douées de capacités développées, comme les médiums ou les magnétiseurs, de pareils contacts peuvent avoir lieu grâce à une forte concentration ou de la méditation, ainsi que durant des moments d'absence chez certaines personnes fortement sensibles.  
Pareil contact n'a pas seulement lieu avec les esprits des morts, puisqu'il peut aussi se produire entre des esprits vivants, mais se trouvant éloignés les uns des autres. Nous y reviendrons.

F. OTHMAN
يمكن للنفس و هي متجسدة الاتصال بالأنفس التي فارقت الحياة البشرية  (و هي الأنفس اللامتجسدة) بطرق متنوعة، من أهمها طريق النوم. فهذه هي الوسيلة الأوفر إستعمالا للنفس إذ يمكنها، عندما تتحرر من قيود الجسم المادية، من الاتصال بأنفس الموتى التي هي حوالينا و لا نراها بحواسنا البشرية الضيقة.
و للأنفس إمكانية رؤية أخواتها التي غادرت أجسادها المادية بطرق أخرى، و منها النوم المغناطيسي و الروبصة.
هذا، و لا يقتصر مثل هذا التلاقي على الأنفس المتجسدة و الأنفس اللامتجسدة، التي غادرت الجسد بالموت، بل يمكن أن يحدث الاتصال أيضا بين أنفس متجسدة لم تمت بعد و لكنها لا تتواجد الواحدة قرب الأخرى. و يتم ذلك عن طريق الواسطات أو الأشخاص ذوي الحس المرهف أو البراعة المغناطيسية.
و لنا للحديث عن ذلك عودة.   

فرحات عثمان

Terminologie : Esprit - المصطلحات : النفس


L'Esprit, dans le spiritisme, est synonyme de l'Âme. 

النفس هي مرادف الروح في النفسية. و نحن نفضلها على كلمة الروح لما لها من التصاق أكبر بالتعبير الأصلي و مفهومه. 

L'Esprit est ce qui anime le corps physique et lui survit. Il est dans ce corps comme prisonnier, mais peut le quitter dans certaines circonstances : sommeil, hypnose. C'est à la mort que l'Esprit se libère définitivement du corps.

النفس هي المحرك الأساسي للجسم البشري داخل الجسد المادي، فهو يموت بزوال النفس عنه و خروجها منه. و هي بمثابة السجين داخل الجسد البشري؛ إلا أن بإمكانها مغادرته في بعض الأحيان و ذلك أثناء النوم مثلا أو في حالة النوم تحت تأثير مغناطيسي. و لا تتحرّر النفس نهائيا من الجسم المادي إلا مع الموت الذي هو عبارة عن خلاص النفس من سجن المادة.
   
L'Esprit est normalement soumis à la nature et aux conditions propres à la matière qui forme son corps; mais il peut s'en libérer selon son degré d'élévation.

تتحكم المادة مبدئيا في النفس ما دامت بسجنها فتخضعها لنواميسها و غرائزها. إلا أن النفس بإمكانها التحرر من طبيعة المادة فيها و التغلب عليها و ذلك عندما تعمل على الارتفاع عن المادة و تجتهد في الحرر من ضغوطات طبيعتها.

Comme durant l'incarnation dans le corps, on a affaire à des esprits de valeur et de hauteur différentes, il en va de même quand l'esprit est désincarné, soit hors du corps, à l'état d'esprit sans l'enveloppe corporelle qui en fait un être incarné.

سواء كانت النفس داخل الجسد المادي أو خارجه، أي عند الحياة البشرية أو بعد الموت، فهي لا تنعدم من صفات تحصل لها نتيجة لعملها على ذاتها، فهي نفس طيبة إذا اجتهدت في العلو و الارتفاع بمبادئها أو هي نفس بسيطة المستوى أو حتى شريرة كما يكون البشر عند طغيان الطباع المادية على أنفسهم.

فرحات عثمان
F. OTHMAN