Pas à pas... خطوة بخطوة

بحوث في النَفَسِيّة

إنسياق متموضع

Recherches Spirites


Dérive situationniste


« Naître, mourir, renaître encore et progresser sans cesse, telle est la loi »

« ولادة ثم ممات ثم ولادة مجددا مرة بعد أخرى، فتطور دون هوادة؛ تلك هي سنة الحياة !»

De l'âme à l'Esprit من الروح إلى النفس

خلافا لما يذهب إليه البعض، من باب التعريب الحرفي، من ترجمة Spiritisme إلى الأرواحية، فإني أعتقد أن أفضل ترجمة لهذه الكلمة هي ما ارتأيت وكما أبينه في هذه المدونة؛ فالترجمة الأفضل لكلمة Esprit هي النفس، بينما تبقى الروح مرادفة لكلمة Âme؛ وبذلك يكون التعريب الآصح لكلمة Spiritisme هو : النفسية، بتحريك النون والفاء.

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Bibliographie spirite - 4 - فهرسة نفسية

Nous avons précédemment présenté les éléments d'une bibliographie axés sur l'aspect principal suivant de notre recherche spiritualiste : Spiritisme et spiritualité.
Aujourd'hui, nous poursuivons la présentation des éléments de cette bibliographie, qui se veulent complémentaires des précédents, dans le cadre de notre recherche essentiellement scientifique sur le Spiritisme arabe.
Il s'agit des thèmes suivants qui seront présentés les uns après les autres :
— Islam — Islamité;
— Arabité - Occidentalité - Orientalité;
— Sociologie - Socialité.

ÉLÉMENTS D'UNE BIBLIOGRAPHIE
POUR
SPIRITISME ARABE   
II
ISLAM - ISLAMITÉ 
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L'Esprit en islam (1) الروح في الإسلام

مقتطفات من كتاب الروح لابن قيم الجوزية
نشرع بهذه السلسلة من المقلات في الحديث عن الروح في الإسلام، ومرجعنا في ذلك كتاب ابن قيم الجوزية وهو بعنوان : «الروح، في الكلام على أرواح الأموات والأحياء بالدلائل من الكتاب والسنة والآثار وأقوال العلماء».
وذلك لأن هذا الفقيه الإسلامي الكبيرهو ممن لا شك في علمه ومعرفته بالدين الإسلامي، خاصة وقد عرف بكونه تلميذ ابن تيمية، وهو أحد أصحاب أحمد ابن حنبل الذي لا يشك في تمسكه بتأويل يكاد يكون حرفيا للقرآن.
وقد اعتمدنا في هذه المقتطفات على النسخة المحققة بعناية خالد العطارالصادرة عن دار الفكر ببيروت سنة 2009.
فمن خلال هذه المقتطفات، كما سنبينه لاحقا — ولكن ذلك سوف لا يخفى على من عرف بعد مباديء النفسية —سنرى أن التوافق لكبير جدا بين الإسلام والنفسية. 
وسنبدأ اليوم بمقاطع مقتضبة من الكتاب حول بعض المسائل المهمة، ثم سنعود إلى العديد منها بالتفصيل من خلال مقتطفات أوسع للتدليل على هذا التناغم الموجود بين الاسلام و النظرية النفسية.  
مسألة : هل تعرف الأموات زيارة الأحياء وسلامهم أم لا؟
— وضح عن عمرو بن دينار أنه قال : ما من ميت يموت إلا هو يعلم ما يكون في أهله بعده، وإنهم ليغسلونه ويكفنونه، وإنه لينظر إليهم. 
—  إجازة وصية بعد الموت... : ولا نعلم أحدا أجيزت وصيته بعد موته غير ثابت بن  قيس... رواية أبي عمرو بن عبد البر وقد اتفق خالد وأبو بكر الصديق والصحابة معه على العمل بهذه الرؤيا وتنفيذ الوصية بها... 
مسألة : أرواح الموتى هل تتلاقى وتتزاور وتتذاكر أم لا؟
—  وهي أيضا مسألة شريفة كبيرة القدر، وجوابها أن الأرواح قسمان : أرواح معذبة وأرواح منعمة، فالمعذبة في شغل بما هى فيه من العذاب عن التزاور والتلاقي، والأرواح المنعمة المرسلة غير المحبوسة تتلاقي وتتزاور وتتذاكر ما كان منها في الدنيا، وما يكون من أهل الدنيا، فتكون كل روح مع رفيقها الذي هو على مثل عملها، وروح نبينا محمد في الرفيق الأعلى.
قال الله تعالى : «ومن يطع الله والرسول فأولئك مع الذين أنعم الله عليهم من النبيين والصديقين والشهداء والصالحين وحسن أولئك رفيقا» (سورة النساء، الآية : ٦٩) وهذه المعية ثابتة في الدنيا وفي الدار البرزخ، وفي دار الجزاء، والمرء مع من أحب في هذه الدور الثلاثة.
— وذكر معاوية بن يحيى عن عبد الله بن سلمة أن أبا رهم المسمعى حدثه أن أبا أيوب الأنصارى حدثه أن رسول الله قال : «إن نفس المؤمن إذا قبضت تلقاها أهل الرحمة من عند الله كما يتلقى البشير في الدنيا، فيقولون : انظروا أخاكم حتى يستريح فإنه كان في كرب شديد، فيسألونه ماذا فعل فلان؟ وماذا فعلت فلانة؟ وهل تزوجت فلانة؟ فإذا سألوه عن رجل مات قبله قال : إنه قد مات قبلي، قالوا : إنا لله وإنا إليه راجعون! ذُهب به إلى أمه الهاوية، فبئست الأم وبئست المربية!» (أخرجه الطبراني في «المعجم الكبير» والحاكم في المستدرك؛ وذكره الهندي في «كنز العمال» والسيوطي في «الدر المنثور»).
مسألة : هل تتلاقي أرواح الأحياء وأرواح الأموات أم لا؟
— شواهد هذه المسألة وأدلتها كثر من أن يحصيها إلا الله تعالى والحس والواقع من أعدل الشهود بها فتلقي أرواح الأحياء و الأموات كما تلاقي أرواح الأحياء وقد قال تعالى: «الله يتوفي الأنفس حين موتها والتى لم تمت في منامها فيمسك التى قضي عليها الموت ويرسل الأخرى إلى أجل مسمى إن في ذلك لآيات لقوم يتفكرون» (سورة الزمر، الآية ٤٢).
  قال أبو عبد الله بن منده حدثنا أحمد بن محمد بن إبراهيم حدثنا عبد الله بن حسين الحراني حدثنا جدى أحمد بن شعيب حدثنا موسى بن عين عن مطرف عن جعفر بن أبي المغيرة عن سعيد بن جبير عن ابن عباس في هذه الآية قال : بلغني أن أرواح الأحياء والأموات تلتقي في المنام فيتسألون بينهم فيمسك الله أرواح الموتى ويرسل أرواح الأحياء إلى أجسادها.
  وقال ابن أبي حاتم في تفسيره حدثنا عبد الله بن سليمان حدثنا الحسين حدثنا عامر حدثنا اسباط عن السدى وفي قوله تعالى : والتى لم تمت في منامها، قال : يتوفاها في منامها فيلتقي روح الحى وروح الميت فيتذاكران ويتعارفان، قال : فترجع روح الحى إلى جسده في الدنيا إلى بقية أجلها وتريد روح الميت أن ترجع إلى جسده فتحبس.
وهذا أحد القولين في الآية وهو أن الممسكة من توفيت وفاة الموت أولا والمرسلة من توفيت وفاة النوم والمعنى على هذا القول أنه يتوفي نفس الميت فيمسكها ولا يرسلها إلى جسدها قبل يوم القيامة ويتوفي نفس النائم ثم يرسلها إلى جسده إلى بقية أجلها فيتوفاها الوفاة الأخرى
والقول الثاني في الآية أن الممسكة والمرسلة في الآية كلاهما توفي وفاة النوم فمن استكملت أجلها أمسكها عنده فلا يردها إلى جسدها ومن لم تستكمل أجلها ردها إلى جسدها لتستكمله واختار شيخ الإسلام هذا القول وقال عليه يدل القرآن والسنة قال فإنه سبحانه ذكر إمساك التى قضي عليها الموت من هذه الأنفس التى توفاها وفاة النوم وأما التى توفاها حين موتها فتلك لم يصفها بامساك ولا بإسال بل هى قسم ثالث.
  والذي يترجح هو القول الأول لأنه سبحانه أخبر بوفاتين وفاة كبرى وهى وفاة الموت ووفاة صغرى وهى وفاة النوم وقسم الأرواح قسمين قضي عليها بالموت فأمسكها عنده وهى التى توفاها وفاة الموت وقسما لها بقية أجل فردها إلى جسدها إلى استكمال أجلها وجعل سبحانه الامساك والارسال حكمين للوفاتين المذكورتين أولا فهذه ممسكة وهذه مرسلة وأخبر أن التى لم تمت هى التى توفاها في منامها فلو كان قد قسم وفاة النوم إلى قسمين وفاة موت ووفاة نوم لم يقل «والتى لم تمت في منامها» (سورة الزمر، الآية ٤٢) فإنها من حين قبضت ماتت وهو سبحانه قد أخبر أنها لم تمت فكيف يقول بعد ذلك : «فيمسك التى قضي عليها الموت».
  ولمن نصر هذا القول أن يقول قوله تعالى : «فيمسك التى قضى عليها الموت» بعد أن توفاها وفاة النوم، فهو سبحانه توفاها أولا وفاة نوم، ثم قضي عليها الموت بعد ذلك، والتحقيق أن الآية تتناول النوعين، فإنه سبحانه ذكر وفاتين وفاة نوم ووفاة موت، وذكر إمساك المتوفاة وإرسال الأخرى، ومعلوم أنه سبحانه يمسك كل نفس ميت سواء مات في النوم أو في اليقظة ويرسل نفس من لم يمت، فقوله : «يتوفي الأنفس حين موتها» يتناول من مات في اليقظة ومن مات في المنام.
وقد دل التقاء أرواح الأحياء والأموات أن الحى يرى الميت في منامه فيستخبره ويخبره الميت بما لا يعلم الحي، فيصادف خبره، كما أخبر في الماضي والمستقبل، وربما أخبره بمال دفنه الميت في مكان لم يعلم به سواه، وربما أخبره بدَيْن عليه، وذكر له شواهده وأدلته.
وأبلغ من هذا أنه يخبر بما عمله من عمل لم يطلع عليه أحد من العالمين، وأبلغ من هذا أنه يخبره أنك تأتينا إلى وقت كذا وكذا فيكون كما أخبر، وربما أخبره عن أمور يقطع الحى أنه لم يكن يعرفها غيره، وقد ذكرنا قصة الصعب بن جثامة وقوله لعوف بن مالك ما قال له، وذكرنا قصة ثابت بن قيس بن شماس وأخباره لمن رآه يدرعه وما عليه من الدين.
مسألة : الروح هل تموت أم الموت للبدن وحده؟
الصواب أن يقال : موت النفوس هو مفارقتها لأجسادها وخروجها منها، فإن أريد بموتها هذا القدر فهي ذائقة الموت، وإن أريد أنها تعدم وتضمحل وتصير عدما محضا، فهى لا تموت بهذا الاعتبار، بل هي باقية بعد خلقها في نعيم أو في عذاب كما سيأتى ان شاء الله تعالى بعد هذا، وكما صرح به النص انها كذلك حتى يردها الله في جسدها. 
مسألة : الموت معاد وبعث أول
الله سبحانه وتعالى جعل لابن آدم معادين وبعثين يجزى فيهما الذين أساءوا بما عملوا ويجزى الذين أحسنوا بالحسنى. فالبعث الأول : مفارقة الروح للبدن ومصيرها إلى دار الجزاء الأول.
والبعث الثانى : يوم يرد الله الأرواح إلى أجسادها ويبعثها من قبورها إلى الجنة أو النار، وهو الحشر الثانى؛ ولهذا في الحديث الصحيح «وتؤمن بالبعث الآخر» (أخرجه البخاري في [2] كتاب الإيمان : [37] باب سؤال جبريل النبي عن الإيمان والإسلام [الحديث : 50]، وأخرجه مسلم في [1] كتاب الإيمان : [1] باب الإيمان ما هو؟ [الحديث : 97])، فإن البعث الأول لا ينكره أحد، وإن أنكر كثير من الناس الجزاء فيه والنعيم والعذاب، وقد ذكر الله سبحانه وتعالى هاتين القيامتين، وهما الصغرى والكبرى، في سورة المؤمنين، وسورة الواقعة، وسورة القيامة، وسورة المطففين، وسورة الفجر، وغيرها من السور؛ وقد اقتضى عدله وحكمته أن جعلها دارى جزاء المحسن والمسىء، ولكن توفية الجزاء إنما يكون يوم المعاد الثانى في دار القرار كما قال تعالى : «كل نفس ذائقة الموت وإنما توفون أجوركم يوم القيامة» (سورة آل عمران، الآية : 185). 
مسألة : أين مستقر الأرواح ما بين الموت إلى القيامة؟
هذه مسالة عظيمة تكلم فيها للناس واختلفوا فيها، وقال مالك : بلغنى أن الروح مرسلة تذهب حيث شاءت... ففي هذا الحديث بيان سرعة انتقال أرواحهم من العرش إلى الثرى، ثم انتقالها من الثرى إلى مكانها؛ ولهذا قال مالك وغيره من الأئمة : إن الروح مرسلة تذهب حيث شاءت، وما يراه الناس من أرواح الموتى ومجيئهم إليهم من المكان البعيد أمر يعلمه عامة الناس ولا يشكون فيه. والله أعلم. 
ومما ينبغي أن يعلم أن ما ذكرنا من شأن الروح يختلف بحسب حال الأرواح من القوة والضعف والكبر والصغر، فللروح العظيمة الكبيرة من ذلك ما ليس لمن هو دونها. وأنت ترى أحكام الأرواح في الدنيا كيف تتفاوت أعظم تفاوت بحسب تفارق الأرواح في كيفياتها وقواها وإبطائها وإسراعها والمعاونة لها؛ فللروح المطلقة من أسر البدن وعلائقه وعوائقه من التصرف والقوة والنفاذ والهمة وسرعة الصعود إلى الله والتعلق بالله ما ليس للروح المهينة المحبوسة في علائق البدن وعوائقه؛ فإذا كان هذا وهي محبوسة في بدنه،ا فكيف إذا تجردت وفارقته واجتمعت فيها قواها، وكانت في أصل شأنها روحا علية زكيه كبيرة ذات همة عالية؟ فهذه لها بعد مفارقة البدن شأن آخر وفعل آخر.
وقد تواترت الرؤيا في أصناف بنى آدم على فعل الأرواح بعد موتها ما لا تقدر على مثله حال اتصالها بالبدن من هزيمة الجيوش الكثيرة بالواحد والاثنين والعدد القليل ونحو ذلك، وكم قد رئى النبي، ومعه أبو بكر وعمر في النوم قد هزمت أرواحهم عساكر الكفر والظلم، فإذا بجيوشهم مغلوبة مكسورة مع كثرة عددهم وعددهم وضعف المؤمنين وقلتهم.
ومن العجب أن أرواح المؤمنين المتحابين المتعارفين تتلاقى وبينها أعظم مسافة وأبعدها، فتتألم وتتعارف، فيعرف بعضها بعضا، كأنه جليسه وعشيره، فإذا رآه طابق ذلك ما كان عرفته روحه قبل رؤيته. 
مسألة : ما حقيقة النفس ؟ 
وكان الجبائي يذهب إلى أن الروح جسم، وأنها غير الحياة، والحياة عرض، ويعتل بقول أهل اللغة : خرجت روح الإنسان، وزعم أن الروح لا تجوز عليها الأعراض.
وقيل : إنه جسم مخالف بالماهية لهذا الجسم المحسوس، وهو جسم نورانى علوي خفيف حي متحرك ينفذ في جوهر الأعضاء ويسري فيها سريان الماء في الورد، وسريان الدهن في الزيتون، والنار في الفحم. فما دامت هذه الأعضاء صالحة لقبول الآثار الفائضة عليها من هذا الجسم اللطيف، بقي ذلك الجسم اللطيف مشابكا لهذه الأعضاء، وأفادها هذه الآثار من الحس والحركة الإرادية.
وإذا فسدت هذه الأعضاء بسب استيلاء الأخلاط الغليظة عليها وخرجت عن قبول تلك الآثار فارق الروح البدن وانفصل إلى عالم الأرواح.
وهذا القول هو الصواب في المسألة، وهو الذي لا يصح غيره، وكل الأقوال سواه باطلة، وعليه دل الكتاب والسنة وإجماع الصحابة وأدلة العقل والفطرة.
وقد اشترك عامة أهل الأرض في العلم بلقاء أرواح الموتى وسؤالهم لهم، وإخبارهم إياهم بأمور خفيت عليهم، فرأوها عيانا، وهذا أكثر من أن يتكلف إيراده. وأعجب من هذا، أن روح النائم يحصل لها في المنام آثار فتصبح يراها على البدن عيانا، وهي من تأثير الروح في الروح، كما ذكر القيراوني في (كتاب البستان) عن بعض السلف.
والوقائع في هذا الباب أكثر من أن تذكر. قال بعض الناس : إن أصل الطب من المنامات، ولا ريب أن كثيرا من أصوله مستند إلى الرؤيا؛ كما أن بعضها عن التجارب، وبعضها عن القياس، وبعضها عن إلهام؛ ومن أراد الوقوف على ذلك فلينظر في (تاريخ الأطباء) وفي (كتاب البستان) للقيرواني وغير ذلك.
مسألة : هل النفس والروح شيء واحد أو شيئان متغايران؟
فأختلف الناس في ذلك. فمن قائل : إن مسماهما واحد، وهم الجمهور. ومن قائل : إنهما متغايران.
فالفرق بين النفس والروح فرق بالصفات لا فرق بالذات، وإنما سمي الدم نفسا لأن خروجه الذي يكون معه الموت يلازم خروج النفس، وإن الحياة لا تتم إلا به، كما لا تتم إلا بالنفس،
وقالت فرقة أخرى من أهل الحديث والفقه والتصوف : الروح غير النفس.
قال مقاتل بن سليمان : للإنسان حياة وروح ونفس، فإذا نام خرجت نفسه التي يعقل بها الأشياء ولم تفارق الجس،د بل تخرج كحبل ممتد له شعاع فيرى الرؤيا بالنفس التي خرجت منه، وتبقى الحياة والروح في الجسد فيه يتقلب ويتنفس، فإذا حرك رجعت إليه أسرع من طرفة عين، فإذا أراد الله عز وجل أن يميته في المنام أمسك تلك النفس التي خرجت. وقال أيضا : إذا نام خرجت نفسه فصعدت إلى فوق، فإذا رأت الرؤيا رجعت فأخبرت الروح ويخبر الروح فيصبح يعلم أنه قد رأى كيت وكيت.
قلت : أما الروح التي تتوفى وتقبض فهي روح واحدة، وهي النفس. وأما ما يؤيد الله به أولياءه من الروح فهي روح أخرى غير هذه الروح، كما قال تعالى : «أولئك كتب في قلوبهم الإيمان وأيّدهم بروح منه» (سورة المجادلة، الآية : ٢٢). وكذلك الروح الذي أيد بها روحه المسح ابن مريم، كما قال تعالى : «إذ قال الله يا عيسى ابن مريم اذكر نعمتي عليك وعلى والدتك إذ أيدك بروح القدس» (سورة المائدة، الآية : ١١٠)، وكذلك الروح التي يلقيها على من يشاء من عباده هي غير الروح التي في البدن.
وأما القوى التي في البدن، فإنها تسمى أيضا أرواحا، فيقال : الروح الباصر والروح السامع والروح الشامّ، فهذه الأرواح قوى مودعة في البدن تموت بموت الأبدان، وهي غير الروح التي لا تموت بموت البدن، ولا تبلى كما يبلى. ويطلق الروح على أخص من هذا كل، وهو قوة المعرفة بالله والإنابة إليه، ومحبته وانبعاث الهمة إلى طلبه وإرادته. ونسبة هذه الروح إلى الروح كنسبة الروح إلى البدن، فإذا فقدتها الروح كانت بمنزلة البدن إذا فقد روحه، وهي الروح التي يؤيد بها أهل ولايته وطاعته، ولهذا يقول الناس : فلان فيه روح، وفلان ما فيه روح، وهو : بَوّ، وهو قصبة فارغة، ونحو ذلك.
فللعلم روح، وللإحسان روح، وللإخلاص روح، وللمحبة والإنابة روح، وللتوكل والصدق روح، والناس متفاوتون في هذه الأرواح أعظم تفاوت، فمنهم من تغلب عليه هذه الأرواح فيصير روحانيا، ومنهم من يفقدها أو أكثرها فيصير أرضيا بهيميا؛ والله المستعان. 

Esprit et âme en islam (3) النفس والروح في الإسلام

النفس والروح في الإسلام حسب ابن قيم الجوزية

تعرضنا في المقالين السابقين إلى ماهية الروح والنفس ومقالة الإسلام فيهما. ونختم هنا مقالاتنا هذه بإيراد مقتطفات من كتاب هام لابن قيم الجوزية عنونه : الروح، وأورد فيه من الكلام ما يشفي الغليل عي أرواح الأموات والأحياء بالدلائل من الكتاب والسنة والآثار وأقوال العلماء.

وسنعود إلى هذا الكتاب لاحقا لإيراد مقتطفات هامة منه تتعلق بمواضيع متنوعة تناولتها المسائل التي تعرض إليها  وهي 21 مسألة منها : هل تتلاقى أرواح الأحياء وأرواح الأموات أم لا؟ (المسألة 3) وأن الروح هل تموت أم الموت  للبدن وحده؟ (المسألة 4) وأين مستقر الأرواح ما بين الموت إلى يوم القيامة؟ هل هي في السماء أم في الأرض؟ وهل هي في الجنة أم لا؟ وهل تودع في أجساد غير أجسادها التي كانت فيها فتنعم وتعذب فيها، أم تكون مجردة؟ (المسألة 15) وهل تنتفع أرواح الموتى بشيء من سعي الأحياء أم لا؟ (المسألة 16) وهل الروح قديمة أو محدثة مخلوقة (المسألة 17) وتقدم خلق الأرواح علي الأجساد أو تأخر خلقها عنها (المسألة 18) وما حقيقة النفس؟ هل هي جزء من أجزاء البدن، أو عرض من أعراضه، أو جسم مساكن له مودع فيه أو جوهر مجرد؟ وهل هي الروح أو غيرها؟ وهل الأمارة أو اللوامة والمطمئنة نفس واحدة لها هذه الصفاة أم هي ثلاث أنفس؟ (السألة 19) وهل النفس والروح شيء واحد أو شيئان متغايران؟ (المسألة 20) وهل النفس واحدة أم ثلاث؟ (المسألة 21).     
أما في خاتمتنا لهذه الثلاثية، فإليكم المسألة قبل الأخيرة برمتها كما تعرض إليها تلميذ الإمام ابن تيمية هذا.
المسألة العشرون
 وهي هل النفس والروح شيء واحد أو شيئان متغايران؟
 فأختلف الناس في ذلك.  
فمن قائل : إن مسماهما واحد، وهم الجمهور. 
ومن قائل : إنهما متغايران.
ونحن نكشف سر المسألة بحول الله وقوته، فنقول :
النفس تطلق على أمور. 
أحدها : الروح. قال الجوهري : النفس : الروح. يقال : خرجت نفسه؛ قال أبو خراش :
      نجما سالما والنفس منه بشدقه ... ولم ينج إلا جفن سيف ومئزر
أي بجفن سيف ومئزر. والنفس : الدم. يقال : سألت نفسه؛ وفي الحديث : ما لا نفس له سائلة لا ينجس الماء إذا مات فيه. والنفس : الجسد. قال الشاعر :
              نبئت أن بني تميم أدخلوا ... أبناءهم تامور نفس المنذر
والتامور : الدم. والنفس : العين، يقال : أصابت فلانا، أي عين.
قلت : ليس كما قال، بل النفس ها هنا الروح، ونسبة الإضافة إلى العين توسع لأنها تكون بواسطة النظر المصيب، والذي أصابه إنما هو نفس العائن كما تقدم. 
قلت : والنفس في القرآن تطلق على الذات بحملتها، كقوله تعالى : «فسلّموا على أنفسكم» (سورة النور، الآية : ٦١)، وقوله تعالى : «يوم تأتي كل نفس تجادل عن نفسها» (سورة النحل، الآية : ١١١)، وقوله تعالى : «كل نفس بما كسبت رهينة» (سورة المدثر، الآية : ٣٨)؛ وتطلق على الروح وحدها، كقوله تعالى: «يا أيتها النفس المطمئنة» (سورة الفجر، الآية : ٢٨)، وقوله تعالى : «أخرجوا أنفسكم» (سورة الأنعام الآية : ٩٣)، وقوله تعالى : «ونهى النفس عن الهوى» (سورة النازعات، الآية : ٤٠)، وقوله تعالى : «إن النفس لأمارة بالسوء» (سورة يوسف، الآية : ٥٣). 
وأما الروح فلا تطلق على البدن لا بإنفراده ولا مع النفس، وتطلق الروح على القرآن الذي أوحاه الله تعالى إلى رسوله، قال تعالى : «وكذلك أوحينا إليك روحا من أمرنا» (سورة الشورى الآية : ٥٢). وعلى الوحي الذي يوحيه إلى أنبيائه ورسله، قال تعالى : «يلقى الروح من أمره على من يشاء من عباده لينذر يوم التلاق» (سورة غافر، الآية ١٥)، وقال تعالى : «ينزّل الملائكة بالروح من أمره على من يشاء من عباده أن أنذروا أنه لا إله إلا أنا فإتقون» (سورة النحل، الآية ٢)، وسمى ذلك روحا لما يحصل به من الحياة النافعة، فإن الحياة بدونه لا تنفع صاحبها البتة، بل حياة الحيوان البهيم خير منها وأسلم عاقبة.
وسميت الروح روحا لأن بها حياة البدن، وكذلك سميت الريح لما يحصل بها من الحياة، وهي من ذوات الواو ولهذا تجمع على أرواح، قال الشاعر :
      إذا ذهبت الأرواح من نحو أرضكم ... وجدت لمسرها على كبدي بردا
ومنها الروح والريحان والاستراحة، فسميت النفس روحا لحصول الحياة بها، وسميت نفسا إما من الشيء النفيس لنفاستها وشرفها، وإما من تنفس الشيء إذا خرج، فلكثرة خروجها ودخولها في البدن سميت نفسا، ومنه النفَس بالتحريك، فإن العبد كلما نام خرجت منه، فإذا استيقظ رجعت إليه، فإذا مات خرجت خروجا كليا، فإذا دفن عادت إليه، فإذا سئل خرجت، فإذا بعث رجعت إليه. 
فالفرق بين النفس والروح فرق بالصفات لا فرق بالذات.
وإنما سمي الدم نفسا لأن خروجه الذي يكون معه الموت يلازم خروج النفس، وإن الحياة لا تتم إلا به، كما لا تتم إلا بالنفس، فلهذا قال :
         تسيل على حد الظباة نفوسنا ... وليست على غير الظباة تسيل 
 ويقال : فاضت نفسه، وخرجت نفسه، وفارقت نفسه، كما يقال : خرجت روحه، وفارقت، ولكن الفيض الاندفاع وهلة واحدة، ومنه الإفاضة، وهي الاندفاع بكثرة وسرعة، لكن أفاض : إذا دفع بإختياره وإرادته، وفاض : إذا اندفع قسرا وقهرا، فالله سبحانه هو الذي يفيضها عند الموت فتفيض هي. 
فصل 
وقالت فرقة أخرى من أهل الحديث والفقه والتصوف : الروح غير النفس.
قال مقاتل بن سليمان : للإنسان حياة وروح ونفس، فإذا نام خرجت نفسه التي يعقل بها الأشياء ولم تفارق الجس،د بل تخرج كحبل ممتد له شعاع فيرى الرؤيا بالنفس التي خرجت منه، وتبقى الحياة والروح في الجسد فيه يتقلب ويتنفس، فإذا حرك رجعت إليه أسرع من طرفة عين، فإذا أراد الله عز و جل أن يميته في المنام أمسك تلك النفس التي خرجت. وقال أيضا : إذا نام خرجت نفسه فصعدت إلى فوق، فإذا رأت الرؤيا رجعت فأخبرت الروح ويخبر الروح فيصبح يعلم أنه قد رأى كيت وكيت.
قال أبو عبد الله بن منده : ثم اختلفوا في معرفة الروح والنفس، فقال بعضهم : النفس طينية نارية، والروح نورية روحانية. 
وقال بعضهم : الروح لاهوتية والنفس ناسوتية. وإن الخلق بها ابتلي.
وقالت طائفة، وهم أهل الأثر : إن الروح غير النفس، والنفس غير الروح، وقوام النفس بالروح، والنفس صورة العبد، والهوى والشهوة والبلاء معجون فيها، ولا عدو أعدى لابن آدم من نفسه، فالنفس لا تريد إلا الدنيا ولا تحب إلا إياها، والروح تدعو إلى الآخرة وتؤثرها، وجعل الهوى تبعا للنفس، والشيطان تبع النفس والهوى، والملك مع العقل والروح، والله تعالى يمدهما بإلهامة وتوفيقه.
وقال بعضهم : الأرواح من أمر الله أخفى حقيقتها وعلمها على الخلق.
وقال بعضهم : الأرواح نور من نور الله، وحياة من حياة الله.
ثم اختلفوا في الأرواح هل تموت بموت الأبدان والأنفس، أو لا تموت؟
فقالت طائفة : الأرواح لا تموت ولا تبلى. 
وقالت جماعة : الأرواح على صور الخلق لها أيد وأرجل وأعين وسمع وبصر ولسان. 
وقالت طائفة : للمؤمن ثلاثة أرواح، وللمنافق والكافر روح واحدة.
وقال بعضهم : للأنبياء والصديقين خمس أرواح. 
وقال بعضهم : الأرواح روحانية خلقت من الملكوت، فإذا صَفت رجعت إلى الملكوت. 
قلت : أما الروح التي تتوفى وتقبض فهي روح واحدة، وهي النفس. وأما ما يؤيد الله به أولياءه من الروح فهي روح أخرى غير هذه الروح، كما قال تعالى : «أولئك كتب في قلوبهم الإيمان وأيّدهم بروح منه» (سورة المجادلة، الآية : ٢٢). وكذلك الروح الذي أيد بها روحه المسح ابن مريم، كما قال تعالى : «إذ قال الله يا عيسى ابن مريم اذكر نعمتي عليك وعلى والدتك إذ أيدك بروح القدس» (سورة المائدة، الآية : ١١٠)، وكذلك الروح التي يلقيها على من يشاء من عباده هي غير الروح التي في البدن. 
وأما القوى التي في البدن، فإنها تسمى أيضا أرواحا، فيقال : الروح الباصر والروح السامع والروح الشامّ، فهذه الأرواح قوى مودعة في البدن تموت بموت الأبدان، وهي غير الروح التي لا تموت بموت البدن، ولا تبلى كما يبلى. ويطلق الروح على أخص من هذا كل، وهو قوة المعرفة بالله والإنابة إليه، ومحبته وانبعاث الهمة إلى طلبه وإرادته. ونسبة هذه الروح إلى الروح كنسبة الروح إلى البدن، فإذا فقدتها الروح كانت بمنزلة البدن إذا فقد روحه، وهي الروح التي يؤيد بها أهل ولايته وطاعته، ولهذا يقول الناس : فلان فيه روح، وفلان ما فيه روح، وهو : بَوّ، وهو قصبة فارغة، ونحو ذلك. 
فللعلم روح، وللإحسان روح، وللإخلاص روح، وللمحبة والإنابة روح، وللتوكل والصدق روح، والناس متفاوتون في هذه الأرواح أعظم تفاوت، فمنهم من تغلب عليه هذه الأرواح فيصير روحانيا، ومنهم من يفقدها أو أكثرها فيصير أرضيا بهيميا؛ والله المستعان. 

Du soufisme -11- في التصوف

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مراجع هامة
Introduction au soufisme
Références majeures


Article d'Éric Geoffroy
Le paradoxe de la nature humaine, selon Rumi
Célébration du 8OOe anniversaire de la naissance de Mawlana Jalal ed-Din Rumi à l’UNESCO 
6 Septembre 2007
« L’homme est quelque chose d’immense. En lui tout est inscrit, mais ce sont les voiles et les ténèbres qui l’empêchent de lire en lui cette science »
« Tu vaux plus que les deux mondes. Que faire ? Tu ne connais pas ta valeur... »
Rumi, Fîhi-mâ-fîhi


Dans l’ensemble de son œuvre, Rumi proclame éminemment la dignité humaine. Il voit en l’homme le but de la création, et le point d’aboutissement du projet divin. Si l’homme est la dernière créature à être entrée dans l’existence phénoménale, c’est que les autres règnes (minéral, végétal, animal..) avaient pour tâche de préparer son avènement ; ils sont donc des moyens pour lui de parvenir à la perfection. A cet effet, Rumi prend l’image, bien connue, du jardinier qui, pour mener à terme sa récolte, doit d’abord préparer le sol, semer les graines, arroser, tailler, etc. :
« La forme extérieure de la branche est l’origine du fruit, mais intérieurement la branche n’est venue à l’existence que pour le fruit.
S’il n’y avait eu ni désir ni espoir du fruit, pourquoi le jardinier aurait-il planté l’arbre ?
Donc, selon la réalité intérieure, le fruit a donné existence à l’arbre, même si, en apparence, l’arbre a donné naissance au fruit.
C’est pourquoi le Prophète a dit : ‘‘Adam et les autres prophètes me suivent derrière mon étendard’’
Et c’est pourquoi ce maître de connaissance a prononcé cette parole allusive : ‘‘Nous sommes les derniers et les devanciers’’ [1] ».
Nous sommes en effet les derniers dans l’ordre de la création physique, manifestée, et les premiers dans l’ordre métaphysique. Ce constat vaut aussi bien pour :
 le règne humain, par rapport aux autres créatures,
 l’islam, dernière religion révélée pour ce cycle d’humanité,
 Muhammad, « Sceau des prophètes », mais mobile et source de la création, raison d’être du cosmos. Rumi fait souvent référence au hadîth qudsî suivant : Law lâka mâ khalaqnâ al-aflâk : « N’eusse été pour toi [Ô Muhammad], Nous n’aurions pas créé le cosmos ! »
Rumi continue donc le passage précédent du Mathnawi en indiquant :
« Si en apparence je suis né d’Adam, en réalité je suis l’ancêtre de tout ancêtre [...]
C’est pourquoi le père (Adam) est né de moi, c’est pourquoi en réalité l’arbre est né du fruit » [2].
Pour Rumi, il y a trois sortes d’hommes : les êtres bestiaux, les êtres ordinaires, et les êtres angéliques, c’est-à-dire les prophètes et leurs successeurs, les saints. Parmi les êtres angéliques, Rumi affirme la précellence de Muhammad : pour lui, les prophètes et les saints sont comparables à des rayons issus du soleil muhammadien [3]. Un maître soufi quasiment contemporain de Rumi, Ibn ‘Atâ’ Allâh, exprimait en termes assez similaires ce thème de la « lumière muhammadienne » (al-nûr al-muhammadî) : « Puisque tu as conscience que la mission de guide spirituel ne saurait prendre fin, après le cycle de la prophétie, tu peux en déduire que la lumière qui se dégage des saints provient de l’irradiation de celle de la prophétie sur eux. Sache que la « réalité muhammadienne » ( al-haqîqa al-muhammadiyya) est semblable au soleil, et la lumière du coeur de chaque saint à autant de lunes. Tu le sais, la lune éclaire parce que la lumière du soleil se pose sur elle et qu’elle la réfléchit. Le soleil illumine donc de jour, mais aussi de nuit par l’intermédiaire de la clarté lunaire : il ne se couche jamais ! [4] ». Le Prophète est donc « l’Homme parfait » (al-insân al-kâmil) : cette expression appartient plutôt à la terminologie d’Ibn ‘Arabî qu’à celle de Rumi, mais la doctrine en est identique.
L’homme en général est le médiateur, le chaînon qui relie la création au Divin. A son insu, il purifie ce qui était souillé [5]. Il est la porte pour aller à Dieu :
« Tu es la porte de la cité de la connaissance [6], puisque tu es les rayons du soleil de la clémence [7] ».
D’évidence, Rumi fait fructifier l’enseignement coranique de la khilâfa : l’homme est le représentant de Dieu sur terre (khalîfat Allâh fî l-ard). Par ailleurs, une de ses assises doctrinales est celle du « Pacte » (mîthâq) passé, selon le Coran (7 : 172) entre Dieu et l’humanité dans le monde spirituel, pré-créaturel. Le thème corollaire de ce Pacte est le « dépôt sacré » (amâna) : selon le Coran 33 : 72, l’homme accepte, assume, ce dépôt, lors de l’alliance contractée avec Dieu, même si, toujours selon le Coran, il ne se montre pas à la hauteur de la tâche qui va lui incomber. Mais ce qui importe pour Rumi, dans ce contexte, c’est que l’homme est doté de la faculté de choisir ; il est libre, et c’est une qualité qu’il partage avec Dieu [8].
C’est précisément ce « dépôt » spécifique à la nature humaine, cette part divine que l’homme porte en lui, qui lui assigne un destin comparable à nulle autre créature, une mission particulière :
« Si tu dis : ‘‘Je n’accomplis pas la tâche qui m’incombe, mais je réalise d’autres choses’’, sache que l’homme n’a pas été créé pour faire ces autres choses. C’est comme si tu prenais dans le trésor du roi un sabre indien inestimable, du meilleur acier, et que tu l’utilisais comme un couteau de boucher pour couper de la viande putréfiée [9] ».
Suite au processus de l’incarnation, l’homme a en effet oublié son origine céleste et sa mission : il s’est identifié avec sa forme... Cependant, bien que sa conscience se soit obscurcie, il ressent un pénible sentiment d’aliénation, et une profonde nostalgie de son état primordial de pureté et d’unité, ce que l’islam appelle la fitra. Et l’on sait que le thème majeur de l’œuvre de Rumi est sans doute cet exil de l’homme sur terre, loin de la patrie spirituelle, et le sentiment d’enfermement dans la prison du corps et du monde phénoménal. La référence scripturaire ici est ce hadîth : « Ce bas-monde est la prison du croyant, et le paradis du mécréant ». Les êtres les plus conscients de cet état de déchéance n’auront pour but, au cours de leur existence, que de se souvenir du Pacte, et de chercher à re-trouver Dieu. D’où la pratique essentielle, dans le soufisme, du dhikr, « souvenir-invocation » de Dieu.
Pour autant, la chute de l’homme de son état paradisiaque vers la condition terrestre a un sens positif en islam et dans le soufisme. En effet, si Adam n’avait chuté, toutes les possibilités présentes, inhérentes dans l’Essence divine n’auraient pu se déployer. Si tous les humains atteignaient l’état d’« Homme parfait » (insân kâmil), le monde serait immédiatement réintégré dans le Principe divin, le Paradis serait rétabli, et le monde cesserait d’exister... C’est sa séparation d’avec Dieu qui solidifie le monde [10]. Il revient donc à l’homme de se réintégrer dans l’Unicité, de re-connaître Dieu dans le monde de la dualité, malgré l’action d’Iblîs, du Shaytân. En effet, conformément au sens de la racine arabe Sh T N, ou Sh Y T N, qui signifie « diviser, séparer », Satan tente d’empêcher l’homme de se résorber dans l’Unicité.
Mais comment se libérer de la dualité que nous impose notre ego et le monde ? Certainement pas par la raison raisonnante, nous dit Rumi, ce ‘‘mental’’ qui nous joue bien des tours, et stimule passions et illusions. Le seul moyen est la « mort initiatique », c’est-à-dire la purification de l’ego. Rumi insiste sur ce point en employant diverses images. Il qualifie par exemple l’ego non travaillé, non épuré sur le plan spirituel, d’« âne » ; or cet ego doit se transmuer en Jésus, en ‘‘ego christique’’ [11].
Les prescriptions et rites de l’islam, tels que la prière (salât) ont ici un effet salvateur :
« Tu es vivant, fils du Vivant, toi le bienheureux !
Tu n’étouffes donc pas dans cette tombe étroite ?
Tu es le Joseph de ton temps et le soleil du firmament
Sors de ce puits, sors de cette prison, montre ton visage !
C’est dans le cœur de la baleine que ton Jonas a mûri
Qu’est-ce qui l’a libéré ? De prier son Seigneur ! [
12] »
Dans ce processus de purification, Rumi insiste sur les vertus de la souffrance :
« C’est la douleur qui guide l’homme en toute chose. Tant que l’on ne souffre pas du désir et de l’amour d’une chose, on ne forme pas l’intention de l’accomplir. Et sans douleur, on ne peut rien accomplir, que ce soit dans le domaine matériel ou spirituel [...] Tant que Marie n’éprouva pas les douleurs de l’enfantement, elle ne se dirigea pas vers l’arbre du bonheur [13] ».
Pour conclure, le paradoxe de la nature humaine et du monde phénoménal réside dans le fait que l’une et l’autre subsistent grâce à - ou à cause de ? - l’inconscience de la plupart des hommes, leur distraction (ghafla en arabe) à l’égard de la réalité divine, leur oubli, leur amnésie quasi générale à l’égard de leur patrie spirituelle. Il s’agit là d’un leitmotiv chez Rumi, notamment dans le Fîhi-mâ-fîhi, qu’il faut toujours placer en effet de miroir avec la supériorité que Rumi, conformément à l’enseignement coranique, accorde à la créature humaine. Bien conscient du hadîth selon lequel « Les hommes sont endormis, et ce n’est que lorsqu’ils meurent qu’ils s’éveillent », Rumi disait : « Je ne suis venu sur terre que pour réveiller les âmes endormies » [14], ou encore « Si nous nous laissions aller au sommeil, qui guérirait ces infortunés endormis ? Je les ai tous pris à ma charge afin de les demander à Dieu et de les faire parvenir à la perfection [15] ».
Et c’est précisément le rôle de l’être éveillé, du maître spirituel qu’était Rumi, que de pratiquer sur son disciple la maïeutique, comme l’affirmait Eva de Vitray-Meyerovitch [16], c’est-à-dire « l’art de faire accoucher » les esprits, de faire évoluer le petit moi vers le grand Soi, ou, pour reprendre la terminologie de Rumi, de transmuer l’âme bestiale en âme angélique et au-delà de l’état angélique, puisque, pour citer le penseur français Pascal (m. 1662), « l’homme passe infiniment l’homme ».
Notes
[1] Mathnawi, IV, 520-526. Voici le texte arabe du hadîth : Nahnu al-âkhirûn al-sâbiqûn.
[2] Ibid., IV, 527, 529.
[3] Mathnawi, III, 4542 ; VI, 2151-2162.
[4] La sagesse des maîtres soufis, introduction, traduction et notes par E. Geoffroy, Paris, 1998, p. 34.
[5] Fîhi-mâ-fîhi, chap. 8.
[6] Référence au hadîth où le Prophète déclare « Je suis la cité de la connaissance, et ‘Alî en est la porte ».
[7] Mathnawi, I, 3763.
[8] Mathnawi, V, 3087-3088 ; IV, 2914 notamment.
[9] Fîhi-mâ-fîhi, traduction par L. Anvar-Chenderoff, Rûmî, Paris, 2004, p. 180.
[10] W. Chittick, The Sufi Doctrine of Rumi, Bloomington (USA), 2005, p. 58-60.
[11] Dîwân, éd. Furûzânfar, Téhéran, 1957-1967, poème n° 1816.
[12] Mathnawi, traduction L. Anvar-Chenderoff, op. cit., p. 181.
[13] Fîhi-mâ-fîhi, traduction par L. Anvar-Chenderoff, op. cit., p. 188.
[14] Eva de Vitray-Meyerovitch, Islam, l’autre visage, Paris, 1995, p. 152.
[15] Eva de Vitray-Meyerovitch, Rûmî et le soufisme, Paris, 1977, rééd. 2005, p. 123.
[16] Ibid., p.130.

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