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« Naître, mourir, renaître encore et progresser sans cesse, telle est la loi »

« ولادة ثم ممات ثم ولادة مجددا مرة بعد أخرى، فتطور دون هوادة؛ تلك هي سنة الحياة !»

De l'âme à l'Esprit من الروح إلى النفس

خلافا لما يذهب إليه البعض، من باب التعريب الحرفي، من ترجمة Spiritisme إلى الأرواحية، فإني أعتقد أن أفضل ترجمة لهذه الكلمة هي ما ارتأيت وكما أبينه في هذه المدونة؛ فالترجمة الأفضل لكلمة Esprit هي النفس، بينما تبقى الروح مرادفة لكلمة Âme؛ وبذلك يكون التعريب الآصح لكلمة Spiritisme هو : النفسية، بتحريك النون والفاء.

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SPIRITISME POSTMODERNE (4)

La pensée, essence de l'Esprit

 Divhum et Mésotérisme

    Nous avons déjà noté dans une précédente chronique l'importance de la pensée à nos yeux et son rôle majeur d'instrument privilégié de la communication entre les Esprits.
    Or, cette importance ne se limite pas à pareil aspect essentiel, puisqu'elle constitue, pour nous, l'essence même de l'esprit. Qu'est-ce l'esprit, en effet, sinon une pensée? Mais pas n'importe quelle pensée, toutefois; une pensée élevée, déconnectée des contingences matérielles, une pensée en compendium de ce qui fait la noblesse de l'homme, sa richesse spirituelle.
    On a pu dire que l'être humain est caractérisé par sa pensée. Et c'était déjà spécifier en lui ce qui le distinguait de l'animal, soit son principe pensant.
    Il est sûr que l'animal n'est pas moins doté d'une certaine forme intelligente, mais elle n'en fait pas une créature pensante comme l'être humain. C'est bien la preuve que ce principe pensant est encore plus que cette matière qui compose cet humain; elle ne saurait être réduite à ce qu'il peut y avoir en lui d'organique, sinon elle se serait retrouvée chez l'animal le plus proche de l'homme de par son facteur intelligent. Or, on n'a jamais vu dans la nature de créature qui soit capable de penser comme l'être humain.
    C'est bien une preuve que la pensée en l'homme vient de son esprit. Et ce n'est qu'auprès des hommes les moins matérialisés ou les plus spiritualisés que cette pensée se développe et se manifeste au mieux de ses spécificités. Car ce qu'on appelle pensée n'est souvent qu'un aspect infime de ce qu'elle est au vrai. Celle qui se décline en son sens noble, complet, celui qui nous occupe ici. La pensée faite ce verbe qui fait l'homme.
    Certes, la pensée n'est pas nécessairement déconnectée de la matière, en ce qu'elle peut agir, et doit même le faire, au sein de la gangue physique que suppose l'incarnation. Il n'en demeure pas moins qu'elle suppose une certaine maîtrise de l'esprit sur la matière pour s'élever au rang de pensée utile, celle faisant non seulement l'honneur de l'humanité, mais aussi l'essence de sa composante la plus spiritualisée.
    Car, la pensée peut aussi se  retrouver soumise à la matière quand l'esprit n'en est pas suffisamment dégagé tout en ayant conscience de son essence. Cela donne lieu alors, au mieux, la pensée en sons sens banal dont nous parlons et, au pire, à ces pensées dévoyées, inutiles ou malfaisantes. Et c'est ce qui justifie la nécessité du travail sur soi, de l'effort pour l'Incarné de s'élever au-dessus de sa condition physique en vue d'une assomption pleine de sa composante essentielle qu'est l'esprit . Et cet esprit se manifeste par la pensée et la pensée le manifeste. Autant elle est condensée, incandescente, noble et élevée, autant l'esprit s'élève au-dessus de sa condition physique, maîtrise en lui la matière et finit même par la contrôler.    
    On sait, d'ailleurs, que la capacité de raconter des histoires, ou ce qu'on appelle imagination narrative, est au coeur du mécanisme de la pensée, puisque toutes nos connaissances, nos idées et pensées se présentent sous forme d'histoires; celles-ci étant un moyen majeur pour donner sens aux choses et un repère permettant la planification du présent et la projection dans le futur. Notre pensée, notre esprit donc, est littéraire, c'est une littérature, une culture qui s'écrit en pensées, car si elle reste à l'état oral, elle ne laisse, à peine, que trace qui s'efface combien même elle aurait existé et marqué son temps.
    Par oral nous n'entendons pas ce que se transmet par la voix ou la bouche, mais ce qui n'est que son, s'opposant à l'écrit, au scripturaire ou scriptural, soit le graphique qui représente quelque chose de concret par des traits (de caractère, par exemple) ou des figures (de style, entre autres).
    La pensée écrite est donc ici l'esprit se mettant en scène et s'incarnant à travers une façon d'être, l'expression d'une idée; c'est sa manière de s'activer dans la matière, de lui imprimer son empreinte, de s'y exprimer au lieu que ce soit elle qui s'exprime par-dessus et à travers lui.  
    Or, ce passage de l'oral à l'écrit et cette gradation dans la littérature, du travail d'alphabétisation à l'oeuvre de maître en passant par la littérature de gare et autres menus travaux, sont l'échelle d'élévation des esprits, de la pensée absente, quoique présente en puissance, à la pensée de haute volée littéraire. 
    Et l'importance de la pensée est aussi dans sa fonction de manifestation décisive de l'éternité des esprits. En effet, c'est à travers leurs idées traduites dans des pensées qui durent que nous vérifions au concret que les esprits sont éternels.
    Peu importe alors que ces pensées soient attribuées parfois à des êtres différents qui, à travers les âges, ne sont peut-être que le même esprit; ce qui importe, c'est bien la pensée, et c'est autour d'elle que se retrouvent les esprits, par ce phénomène d'attraction liant les semblables entre eux. Or, il en va de même pour les pensées, celles qui sont les plus fortes devant émaner d'un même esprit, s'étant raffermi à travers ses expériences multiples à travers le temps. 
    Notons aussi que lorsqu'on dit que la pensée ou l'esprit peut agir sur la matière, c'est dans le sens ainsi défini d'une pensée agissante ou d'un esprit éveillé, prenant la direction du corps dans lequel il est enserré. Sinon, son action combien même elle est déterminante, ne l'est qu'en puissance, soit une volition ou une volonté non suivie d'action la concrétisant.
    Et rappelons que la structure du caractère humain est faite d'histoires et de thèmes moraux qui sont à la source des sentiments dont ils sont consciemment ou inconsciemment la référence. Car le langage n'est que ce facteur médiateur constituant l'identité humaine à partir d'une nouvelle organisation de notre expérience ainsi constituée, donc une ligne narrative de la vie.
    Cette ligne n'est donc qu'une ligne de pensée et en elle s'exprime l'esprit en trait, en point ou en pointillé selon son degré d'épiphanie en son corps matériel. Le corps mystique des croyants n'est ainsi qu'une pensée pleinement épiphanisée en une matière réduite à sa plus faible expression, une expression pas nécessairement simple, car complexe, mais pas suffisamment agissante pour n'accomplir que la fonction de base inhérente à l'incarnation physique.
    C'est ce qui a autorisé certains soufis à se déclarer le réceptacle du divin, toute matière en eux s'étant évaporée par le biais d'une pensée élevée ayant atteint le suprême degré, le Principe pensant ultime, la Vérité soufie.
    C'est en sens que, rejoignant les ésotéristes (sans reprendre toutes leurs vues, faisant en quelque sorte du mésotérisme, un ésotérisme mineur ou mitoyen, de moyenne portée), on peut dire que la pensée est cette idée créatrice dans le plan mental humain revêtu du sentiment, seul créateur dans tous les plans, humain et divin. Elle permet donc de relier les deux plans dont relève l'être : le plan humain de par son incarnation, et le plan divin dans l'état de désincarnation.
    Car le sentiment, à travers la prière — mais pas seulement, et on a déjà vu que la vraie prière est celle faite en pensée —, permet d'atteindre aux plus hautes influences en action dans le plan divhum, un néologisme que je propose, par contraction des deux plans humain et divin, comme synthèse de ce plan unique que les soufis connaissent parfaitement bien.
    Symboliquement, ce plan divhum peut être soit celui du Christ, Dieu venu en chair, par exemple et pour le chrétien, soit celui de l'humain extasié, devenu la Vérité, pour le musulman soufi.   
    C'est le grand mystère du plan des plans, un mésotérisme donc, véritable ésotérisme comme science des adaptations cardiaques mais en totale symbiose avec une conscience des pulsations de l'être fini diffus dans l'infinité de l'Être infini, grand Être et petit cosmos unis ou unifiés.
    Et c'est la pensée élevée, décrite ci-dessus, qui en est le liant, qui en scelle l'union.

Pour une refondation de la pratique spirite (9)

Considérations sur la prière spirite :
L'instant éternel ou l'éternité de l'instant spirite
L'espacesprit ou spacespirit(e)


En sociologie compréhensive la plus innovante du moment, celle développée par et autour de Michel Maffeoli, on parle de l'instant éternel qui serait au coeur du donné social une nouvelle éthique de l'existence postmoderne fondée sur l'éphémère, le présent et la jouissance du moment présent, étant libéré des pesanteurs identitaires et rationalistes. 
C'est l'intuition et l'imagination qui meuble cet instant et en le vivant en se laissant guider par une raison sensible désincarnée des considérations de rationalité classiques, on se met en dérive, errant et nomadisant dans un vagabondage initiatique très roboratif de la vie telle qu'elle se donne à vivre. 
Cette temporalité originale est tellement féconde qu'à la manière de l'alchimie, elle débouche sur la saisine de la substance quintessenciée et de la substantifique matière de la socialité, pleine de vitalité sociale, quasiment infinie.
Les spirites devraient méditer cet aspect de la sociologie maffesolienne pour revenir à une pratique plus sûre et moins polluée de l'esprit du spiritisme authentique.
Ainsi, s'agissant de la prière dont on connaît l'importance, elle redeviendra cet instant éternel qu'elle n'aurait jamais dû cesser d'être, et non cette manifestation cultuelle où comptent plus l'ostentation et l'affectation que le sentiment vrai et la pensée pure.
On comprendra alors de nouveau que l'on peut être toujours en prière, chaque instant et d'une manière continue et non par moments ou à des occasions précises, et ce pour peu que l'on apprenne à être attentif à la dimension invisible de notre réalité, complément intrinsèque de sa dimension visible de laquelle nous relevons;
Ainsi, tout autant que l'on sait pertinemment que l'air nous entoure sans y prêter trop attention dans notre vie quotidienne, on doit savoir, mais tout en y accordant en spirites la plus grande attention, que nous baignons dans des ondes et des vibrations qui agissent sur nous autant que nous agissons sur eux par notre attitude et notre comportement, notre façon de penser. Aussi doit-on toujours penser aux esprits qui nous entourent et qui agissent sur nous autant que notre attitude et nos manières d'agir et de nous comporter dans la vie ont des conséquences sur eux, éloignant de nous certains, en attirant d'autres, écoutant attentivement ou distraitement l'un, n'écoutant pas ou pas assez l'autre.
Aussi, si on apprenait à être toujours attentif à ce monde parallèle, on verrait qu'il est si interne au nôtre, bien plus intime qu'on le croit, car il n'existe qu'un monde comme un triangle isocèle, une parallèle où la droite qui est le monde de l'incarnation est parallèle à la droite du monde de la désincarnation qui à en même temps le plan de référence.
Or, la méditation le permet en étant la voie royale pour y accéder —, on en ferait cet instant éternel, cette éternité d'un moment privilégié et le demeurant à l'infini car on l'aura cultivé avec soin, ce moment qui est à la fois hors du temps et dans le temps.
C'est, autrement dit, ce que les spiritualistes, dont nos soufis, appellent l'extase, cette sortie de soi qui est dans le même temps une « enstase », soit une redécouverte de soi, une possession plus grande de notre être, ou sa re-possession et ce faisant, la réalisation de notre unité, de l'Être parfait ou uni des soufis الإنسان الكامل
Qu'importe donc de répéter des mots et des expressions de dévotion ou de faire des gestes et des mouvements codifiés comme si l'on était dans le cadre d'une religion où le culte est prépondérant, la prière n'est pas un rituel, elle est une pensée dévouée, sincère et surtout cette ouverture de soi, du plus intime en soi, à l'autre, surtout cet autre qui est nous-mêmes et qui nous est, de ce fait, encore plus intime tout en nous étant (ou à cause de ce fait) extérieur, l'autre invisible qui se situe derrière le miroir sans tain dans lequel on se mire, croyant n'y voir que notre propre reflet. Pour employer une image littéraire, j'oserai dire que cet autre qui est soi est une sorte de « horlà », un autre qui est hors de nous, loin de nous, et là, bien en nous, au creux de notre intimité, ici et maintenant en permanence.
Il est d'ailleurs deux autres termes de cette sociologie à laquelle je faisais référence ci-dessus que je reprendrais volontiers ici et qui sont la coenesthésie (ou cénesthésie) et l'écosophie. Tous deux symbolisent cet état de parfaite symbiose de l'homme avec son milieu sociétal. 
Pour nous qui voulons aujourd'hui les reprendre à notre compte pour la refondation entreprise de la pratique du spiritisme authentique, nous en faisons la parfaite adhésion de l'esprit incarné dans son monde spirituel en distinguant le spirite, ce qui est de nature spirituelle, du rituel qui relève du rite et de la religion, et faire que le spirituel soit un espace d'esprits soit espacespritavec une légère contraction d'espace et d'esprit, ou spacespirit(e) pour oser un néologisme contractant espace en un anglais universel (space) et spirit(e), librement écrit, à la française ou à l'anglaise.      
Aussi, avec la bénédiction de mon guide spirituel, je propose aujourd'hui de passer du terme ancien de spirituel et qui n'est pas propre au spiritisme au terme nouveau et qui lui serait propre, le spacespirite et ce quand il s'agira de qualifier l'imbrication des mondes visible et invisible, des plans des esprits incarnés avec celui des esprits désincarnés. Il ne serait alors qu'une traduction plus fidèle et plus explicite de l''adjectif ou qualificatif spirite, ce dernier demeurant réservé à l'usage en tant que substantif, désignant comme toujours et en terme générique l'adepte du spiritisme.
Le spacespirit(e) ou espacesprit sera donc, pour nous, la manifestation de l'instant d'éternité du spirite, son instant d'éternelle communication avec les esprits, incarnés comme désincarnés. Car en pareil instant, on réussit la gageure de cesser d'agir selon la matière qui est en nous, parfois envahissante, toujours aux aguets, pour enfin incarner au vrai l'esprit qui est en nous.
Ce n'est aussi rien de moins qu'une nouvelle forme d'incarnation, disons une incarnation postmoderne (et nous y reviendrons), une incarnation certes dans la matière, mais qui la transcende, car épiphanisant en nous l'esprit malgré la gangue matérielle l'entourant nominalement. En soufisme authentique, celui des origines, on retrouve ici la figure du Cheikh, qui est, pour de vrai, un esprit incarné, le guide spirituel en chair et en os. Ce n'est rien de moins que la figure originelle du saint de la tradition chrétienne.
Aussi, grâce à cet instant éternel, grâce à notre écosophie et notre coenesthésie avec l'environnement conçu lato sensu, dans sa dimension imbriquée avec ses deux mondes en parallèle, nous devenons presque semblables aux esprits désincarnés dans notre émancipation de la matière et notre action sur elle, dans leur liberté par rapport à la matière.
C'est que notre instant éternel se situera bien que l'on soit encore sur terre, hors du temps et de l'espace qui ne sont que factices, une convention bien commode pour gérer notre rapport à un saptiotemps qui est fondamentalement spiralesque. Et il sera au diapason de celui que n'éprouve que l'esprit désincarné. 
Alors, l'on aura fait sérieusement se rapprocher davantage les deux plans visible et invisible, incarné et désincarné desquels nous relevons et qui sont bien plus imbriqués qu'on ne le pense communément et qu'on ne veut le croire.

Pour une refondation de la pratique spirite (4)


Éléments d'approche : 
De quelques principes fondamentaux du spiritisme 

Je continue ici à égrener quelques éléments glanés dans la pratique quotidienne du spiritisme d'aujourd'hui, sans nécessairement avoir l'intention d'être exhaustif, ni moralisateur. Mon but reste d'alimenter la réflexion en rappelant certains principes fondateurs du spiritisme.
La suprématie du désincarné (rituel et pratique cultuelle) :
Le vrai spirite ne saurait oublier un seul instant la suprématie du désincarné et sa présence permanente. Or, cela suppose que la forme doit être à ses yeux sans importance, et bien secondaire par rapport à l'acte de foi. Et cet acte de foi est le fait du coeur et de la pensée et non des gestes et des attitudes.
Or que voit-on autour de nous? Des spirites qui se comportent de la même manière que des religieux! Pis ! Ils versent parfois même dans des pratiques de sectes avec le décorum et le rituel dont le but est d'impressionner et non de gagner les coeurs.   
Ainsi en est-il de la prière qui a une importance capitale dans la doctrine spirite, mais non pas comme un chapelet de mots qui sonnent creux, dits souvent sans conviction, que comme un mouvement intense de notre pensée, une vibration nous mettant en syntonie avec notre entourage visible et invisible.  
Il en va de même pour la passe spirite dont la valeur est tellement grande et l'efficacité certaine à la condition d'être pratiquée selon les règles de l'art et pas par n'importe qui. Le magnétisme dont la passe est censée user doit être un vrai don personnel maîtrisé et prouvé; il ne peut exister chez n'importe qui sans s'être manifesté et avoir imprégné sa vie afin de pouvoir être en mesure d'être dégagé en effluves bienfaisants. 
Que nos médiums amateurs méditent ce qui précède ! À user comme ils le font de la passe spirite, ils offensent les esprits élevés et font le bonheur des esprits follets dont ils ne sont alors que les jouets.

Valeur scientifique de la prière قيمة الدعاء العلمية


قيمة الدعاء العلمية
Valeur scientifique de la prière
تؤكد جميع الأديان على ما للدعاء من قيمة أخلاقية ونفسية؛ فهي من أوكد علامات التخلق بالآداب الدينية. وهذا ما يعلمه الجميع.
   ولكن ما لا يعرف بالضرورة هو القيمة التي للدعاء من الزاوية العلمية البحتة.
  فلم يعد من الممكن الشك في هذه القيمة اليوم بعد التجارب والملاحظات العديدة والمتواترة التي قام بها العلماء ودارسو القدرة الإنسانية والتي تدل كلها على إمكانياتها الفائقة في التأثير على المحسوسات وغير المحسوسات من المخلوقات.
    و لا شك أن الدعاء هو من الوسائل الناجعة في تفعيل قدرة الإنسان الخلاقة وجعلها من القوة بمكان و ذلك بما تخلقه في نفسيته من الرغبة الشديدة في الحصول على المرام والثقة في التوصل إلى ذلك. و لا شك أن هذين شرطين من الشروط الضرورية لبلوغ كل أرب.
فقد أكد العلم، كما يبينه الدكتور ألكسي كرال في كتابه : الإنسان، هذا المجهول، وهو الحاصل على جائزة نوبل للطب في سنة ١٩١٢ ، أن الدعاء من شأنه التأثير على بعض أعضاء الجسم الإنساني مما يخلق ردات فعل كيمايئية من شأنها تدعيم العزيمة والقدرة عند الإنسان كما تفعله المواد الكيميائية، ولكن بصورة طبيعية.
   وهذا مقتطف من ذلك الكتاب.   
Il faut entendre par prière, non pas la simple récitation machinale de formules, mais une élévation mystique, où la conscience s'absorbe dans la contemplation du principe immanent et transcendant du monde. Cet état psychologique n'est pas intellectuel. Il est incompréhensible aux philosophes et aux hommes de science, et inaccessible pour eux. Mais on dirait que les simples peuvent sentir Dieu aussi facilement que la chaleur du soleil, ou la bonté d'un ami. La prière qui s'accompagne d'effets organiques présente certains caractères particuliers. D'abord, elle est tout à fait désintéressée. L'homme s'offre à Dieu, comme la toile au peintre ou le marbre au sculpteur. En même temps il lui demande sa grâce, et lui expose ses besoins, et surtout ceux de ses semblables. En général, ce n'est pas celui qui prie pour lui-même qui est guéri. C'est celui qui prie pour les autres. Ce type de prière exige, comme condition préalable, le renoncement à soi-même, c'est-à-dire une forme très élevée de l'ascèse. Les modestes, les ignorants, les pauvres sont plus capables de cet abandon que les riches et les intellectuels. Ainsi comprise, la prière déclenche parfois un phénomène étrange, le miracle.
Alexis Carrel
L'homme, cet inconnu

Spiritisme et prière النفسية والدعاء


La prière est importante d'un point de vue spirite.
Elle assure la soumission de l'esprit à son créateur et sa faiblesse intrinsèque devant son omnipotence, sa sagesse ainsi que son extrême fragilité du fait de sa nature et sa condition humaines qui le font prisonnier d'une gangue de matière agissante le retenant vers les instincts et contrariant son évolution. 
La prière manifeste aussi le besoin de l'esprit d'avoir l'aide de son créateur et le secours des esprits élevés afin d'évoluer vers l'état de pur esprit.  
Certes, dans son magistral ouvrage consacré aux rapports du spiritisme avec l'Évangile : "L'Évangile selon le spiritisme", Allan Kardec a déjà offert aux spirites nombre de prières dictées par les esprits, classées en plus selon les circonstances de la vie. 
Belles et nobles et de portée universelle, ces prières peuvent malgré tout paraître à des spirites musulmans ou de tradition musulmane comme étant à forte connotation chrétienne étant donné la tradition culturelle dans laquelle a baigné le codificateur du spiritisme et les esprits avec lesquels il était en contact.
Or, il est tout a fait possible de trouver un pendant à pareilles prières puisées dans la tradition arabe musulmane et qui magnifierait tout autant les valeurs universelles communes à tous les spirites par-delà leurs traditions culturelles et religieuses.
Nous en donnerons quelques extraits dans un prochain article.  
F. OTHMAN
ما من شك أن للدعاء والصلاة (و الصلاة، أصلا، في العربية هي الدعاء والإبتهال) الدور البالغ في النفسية مما يؤكد على ما للنفس من الحاجة للعناية الإلاهية ومساعدة الأنفس السامية للتخلص من غرائزها المادية و التطلع للأعلى . 
فالنفس ولا شك تنشأ ضعيفة لتواجدها في سجن المادة، وهي لا تتخلص من طبيعتها البشرية الضعيفة تلك إلا بالعمل المتواصل والإرادة الدائمة للأفضل وللطموح إليه.
هذا، و قد أمد مقنن النفسية آلان كارداك في كتابه النفيس : «الإنجيل حسب النفسية» بالعديد من الدعوات القيمة التي أملتها عليه بعض الأنفس ووزعها حسب موضوعها ومناسبات حياتنا اليومية.
و لكن تلك الدعوات تبقى للنفسي المسلم أو الذي نشأ في بيئة إسلامية ذات طابع مسيحي متميّز من شأنه أن يصرفه عنها رغم ما تحتويه من قيم إنسانية بليغة. ولا شك أن ما يشجعه على ذلك إمكانية العثور على أمثالها في التراث العربي وفي القيم الإسلامية التي يزخر بها القرآن.
لذا، سوف نورد قريبا نماذج من أدعية من هذا النوع لا تكون ترجمة للدعاء المسيحي بل دعاء عربيا مسلما صرفا وفي نفس الوقت متناغما مع نفس المباديء والأخلاق السامية للأدعية النفسية كما قننها كارداك.    
فرحات عثمان

الصحة والنفسية Santé et spiritisme


ترى النفسية أن الصحة لها علاقة كبيرة بالتيار الجوي المغناطيسي الذي يوجد فيه الجسم البشري و أنه بالإمكان تصريف هذا التيار الجوي بصفة تجعل منه دواء لآلامنا و علاجا لأسقامنا. 
و لعل القدرة على ذلك تتاح لكل من له القدرة على التحكم في تياره الجوي الصادر عن جسده؛ و لكن ذلك يتاح بأكبر قدر للمغناطيسي.  
و ما من شك أن العمل المتواصل للتحكم في نفسيتنا و انفعالاتنا يؤدي إلي التحكم شيئا ما في تيارنا الجوي و في تفعيل فوائده؛ و يكون ذلك بطرق مختلفة منها التأمل العميق، و منها أيضا الدعاء و الصلاة لما لهما من قدرة على تجنيد جميع حواس البدن للسمو نحو الأعلى.    
وما يلي في هذا الصدد مقتطفات من كتاب ليون ديني «في اللامنظور» :
فرحات عثمان

La volonté de soulager, de guérir, avons-nous dit, prête au fluide magnétique des propriétés curatives. Le remède à nos maux est en nous. Un homme bon et sain peut agir sur les êtres débiles et souffreteux, les régénérer par le souffle, par l’imposition des mains et même par des objets imprégnés de son énergie. On agit, le plus souvent, au moyen de gestes, nommés passes, rapides ou lents, longitudinaux ou transversaux, selon l’effet, calmant ou excitant, que l’on veut produire sur les malades. Ce traitement doit être poursuivi régulièrement, et les séances renouvelées chaque jour jusqu’à guérison complète.
On peut aussi, par l’auto-magnétisation, se traiter soi-même, en dégageant, à l’aide de passes ou de frictions, les organes affaiblis et en les imprégnant des courants de force échappés des mains.
La foi ardente, la volonté, la prière, l’évocation des puissances supérieures, soutiennent l’opérateur et le sujet. Lorsque tous deux sont unis par la pensée et par le cœur, l’action curative est plus intense. 
L’exaltation de la foi, qui provoque une sorte de dilatation de l’être psychique et le rend plus accessible aux influx d’en haut, permet d’admettre et d’expliquer certaines guérisons extraordinaires réalisées dans les lieux de pèlerinage et les sanctuaires religieux. Ces cas de guérisons sont nombreux et appuyés sur des témoignages trop importants pour qu’on puisse les révoquer tous en doute. Ils ne sont pas spéciaux à telle ou telle religion ; on les retrouve indistinctement dans les milieux les plus divers : catholiques, grecs musulmans, hindous, etc.
Dégagé de tout appareil théâtral, de tout mobile intéressé, pratiqué dans un but de charité, le magnétisme devient la médecine des humbles et des croyants, du père de famille, de la mère pour ses enfants, de tous ceux qui savent aimer. Son application est à la portée des plus simples. Elle n’exige que la confiance en soi, la foi en l’infinie puissance qui fait rayonner partout la force et la vie. Comme le Christ et les apôtres, comme les saints, les prophètes et les mages, chacun de nous peut imposer les mains et guérir, s’il a l’amour de ses semblables et l’ardente volonté de les soulager.... Une onde régénératrice pénétrera d’elle-même jusqu’à la cause du mal et, en prolongeant, en renouvelant votre action, vous aurez contribué à alléger le fardeau des terrestres misères.... Le monde des fluides, plus que tout autre, est soumis aux lois de l’attraction. Par la volonté, nous appelons à nous des forces bonnes, ou mauvaises, en harmonie avec nos pensées et nos sentiments."
Par le magnétisme élevé, celui des grands thérapeutes, et des initiés, la pensée s’illumine sous l’influx d’en haut, les nobles sentiments s’exaltent ; une sensation de calme, de force, de sérénité nous pénètre ; l’âme sent peu à peu s’évanouir toutes les petitesses du moi humain et reparaître les côtés supérieurs de sa nature. En même temps qu’elle apprend à s’oublier pour le bien et le salut des autres, elle sent s’éveiller en elle des ressources inconnues.
Puisse le magnétisme du bien se développer sur la terre par les aspirations généreuses et l’élévation des âmes ! Souvenons-nous que toute idée contient en germe sa réalisation et sachons communiquer à nos vibrations fluidiques le rayonnement de hautes et nobles pensées. Qu’un puissant courant relie entre elles les âmes terrestres et les unisse à leurs sœurs aînées de l’espace ! Alors, les influences mauvaises, qui retardent la marche et le progrès de l’humanité, s’évanouiront sous les radiations de l’esprit de sacrifice et d’amour.

Léon Denis : 
      Dans l'Invisible